"On va avoir une retraite de merde": les enseignants prêts à poursuivre la mobilisation

Fin de journée à Saint-Ouen. Une dizaine de collègues grévistes se réunissent dans un café. Les annonces du Premier ministre, prononcées quelques heures plus tôt, ont mis les nerfs de ces enseignants à vif. "On va avoir une retraite de merde", lâche Sonia institutrice dans un école voisine. Elle, qui était des deux journées de mobilisation, et deux jours de grève à son actif, a le sentiment de ne pas avoir été entendue par Edouard Philippe.
"On dit qu'on va nous augmenter, qu'on va s'occuper de nous mais c'est un discours qu'on attend depuis des années. On attend des choses précises", s'insurge une autre enseignante.
"Les parents nous soutiennent"
Résultat pour Agnès, directrice d'école à Saint-Ouen et en grève depuis jeudi dernier, il n'y a hélas plus qu'une seule solution, poursuivre la mobilisation: "En fait je n'ai pas le choix. Pour mes enfants, pour mes élèves, pour qu'ils vivent dans une société meilleure et égalitaire".
Sauf que faire grève a un coût, heureusement les enseignants de Saint-Ouen ne sont pas seuls observe Marie-Hélène Plard secrétaire départementale du syndicat enseignant Snuipp-FSU: "Des parents de la ville sont venus nous contacter pour mettre en place une caisse de grève. Les parents nous soutiennent dans notre détermination et sont prêts à nous aider financièrement".
L'école de Marie-Hélène Plard sera fermée aujourd'hui, pour cause de grève.