Où sont passés les "profs décrocheurs"? L'Education nationale menace de sanctions

On estime qu'environ 40.000 profs ont bel et bien disparus des radars, notamment en Ile-de-France.

Où sont les "décrocheurs"? Le ministère de l'Education nationale est sans nouvelle de plusieurs dizaines de milliers d'enseignants: Ils ne sont pas revenus dans leur établissement depuis le 11 mai et ils ne travaillent pas non plus de chez eux. 

Le ministère ne donne pas de chiffre mais il est assez simple de faire le calcul: 60% des professeurs sont retournés en classe et 35% travaillent toujours de chez eux pour assurer la continuité pédagogique des enfants qui n'ont pas pu reprendre le chemin de l'école. Il reste donc 5 % d'enseignants, plus de 40.000 qui n'ont pas repris le travail. Certains d'entre eux sont en arrêt maladie mais les autres... ont bel et bien disparus des radars. Souvent à Paris et sa proche banlieue, selon une source au ministère.

Dans l'entourage de Jean-Michel Blanquer, on précise qu'il s'agit d'une infime minorité de salarié: dans toutes les entreprises, privée comme publique, il y a des problèmes d'absentéisme. Mais on insiste: fini la bienveillance qui prévalait jusque-là. Toute absence devra désormais être justifiée sous peine de sanctions. Les sanctions classiques prévues par l'Education nationale: avertissement, blâme voire conseil de discipline en cas de récidive. 

Pierrick Bonno