Pourquoi les étudiants sont de moins en moins couverts par les mutuelles
Moins 9% en un an. Selon une étude du cabinet Epsy, seulement 66% des 18-24 ans étaient couverts en 2018 par des mutuelles étudiantes contre 75% en 2017. Si certains étudiants ne savent même pas s’ils en ont une ou pas d’autres ont fait le choix de ne pas prendre de complémentaire santé volontairement.
C’est notamment le cas de Lucille, 21 ans, qui estime que c’est trop cher pour son budget. "C’est rédhibitoire. Je me suis rendu compte que pour aller une fois par an chez le dentiste et une fois tous les cinq ans pour changer mes lunettes, ce n’était pas avantageux pour moi", explique-t-elle. "C’est vrai que des fois, je fais attention. Quand j’ai des gros problèmes de santé par exemple, je réfléchis à deux fois si je vais aller voir des spécialistes notamment", poursuit la jeune femme.
Une réflexion sur les tarifs demandée
La baisse du pouvoir d’achat, c’est l’une des explications avancées pour cette chute des souscriptions. Mais cette tendance est aussi liée à la transformation du régime de sécurité sociale des étudiants.
"Les mutuelles étudiantes servaient aux étudiants le régime obligatoire et le régime complémentaire. On leur a enlevé le régime obligatoire, elles sont donc moins présentes donc mécaniquement il y a une moindre perception par les étudiants de la nécessité d’avoir une complémentaire santé", explique Philippe Mixe, président de la FNIM.
Cette chute des souscriptions inquiète la FAGE, le premier syndicat étudiant qui demande une réflexion sur les tarifs pratiqués.