RMC

Salon de l'Etudiant "spécial parents": "Il faut savoir dit non même si ça n'est pas simple"

-

- - Salon de l'Etudiant "spécial parents"

Le premier Salon de l'Etudiant "spécial parents" se déroulait ce samedi Porte de La Villette à Paris. Et, parmi les visiteurs, plusieurs parents ont assisté à une conférence sur la prévention contre les addictions. Certains étaient là pour se rassurer d'autres pour avoir des réponses.

Pour la première fois, le Salon de l'Etudiant était réservé aux parents ce samedi Porte de La Villette à Paris. Une manière d'entamer une longue année d'interrogations et de réflexions pour les parents qui se sentent parfois un peu largués... Un salon qui se déroulait autour de sept villages thématiques: informations sur le système éducatif, le fonctionnement de la plateforme Admission Post Bac, mais aussi des conseils plus larges comme comment négocier avec son enfant ou comment aborder des sujets importants mais délicats, comme l'alcool et autres addictions.

"La vigilance parentale doit être attentive"

Ainsi, plusieurs parents ont assisté à une conférence sur la prévention contre les addictions. Certains étaient là pour se rassurer d'autres pour avoir des réponses. Parmi eux, Catherine est venue seule car elle n'arrive plus à communiquer avec son fils. "Je suis venue toute seule car il n'a pas voulu m'accompagner mais bon j'en profite, assure-t-elle. Il demande de plus en plus de libertés: sortir, écouter de la musique, aller aux concerts… Alors voilà".

Alors qu'aujourd'hui, un quart des 18-25 ans ont connu l'ivresse au moins une fois dans l'année, pour autant pas question de dramatiser pour Olivier Phan, addictologue. "Les soirées festives ont toujours existé. On n'est pas là pour les interdire, souligne-t-il. La question est plus de savoir quelles sont les règles d'échange entre les parents et les enfants. La vigilance parentale ne doit pas être trop contraignante mais aussi attentive".

"On est souvent sympathiques et non empathiques"

Après une heure de conseils, Luc, père de deux adolescents, a compris: il doit se servir de sa propre expérience et être plus compréhensif. "Il faut savoir dit non même si ça n'est pas simple. Il faut savoir s'arrêter. Ça je peux le dire parce que je l'ai fait et donc ça sera assez facile". Autre atelier surprenant durant le Salon: Laurent Combalbert, un ancien policier du RAID, spécialiste des situations de crise, était là pour conseiller les parents dans la négociation avec leurs enfants.

"Le danger avec nos enfants, c'est qu'on est souvent sympathiques et non empathiques, indique-t-il. C’est-à-dire qu'on partage leurs émotions et donc on perd notre objectivité. Pourquoi un adolescent refuse? Souvent, on oublie de se poser cette question. On va contre-argumenter, s'opposer à sa position alors qu'on devrait comprendre quel est l'enjeu de cette position".

M.R avec Pauline Baduel