Sénat contre écriture inclusive: "J'aimerais que ça disparaisse" tacle la sénatrice LR Pascale Gruny

L'écriture inclusive bientôt bannie de tous les documents officiels? C'est en tout cas ce que souhaitent les sénateurs qui ont adopté mercredi en commission une proposition de loi visant à "protéger la langue française des dérives de l'écriture dite inclusive", avant un examen lundi dans l'hémicycle qui risque de réveiller les clivages.
Le texte prévoit de bannir l'écriture inclusive "dans tous les cas où le législateur exige un document en français", comme les modes d'emploi, les contrats de travail ou autres règlements intérieurs d'entreprises, mais aussi les actes juridiques. Tous ces documents seraient alors considérés comme irrecevables ou nuls.
"Que le masculin l'emporte sur le féminin, c'est simplement une règle de grammaire"
"J'aimerais bien que ça disparaisse", ajoute ce jeudi sur le plateau des Grandes Gueules, la sénatrice LR Pascale Gruny, à l'origine de la proposition de loi. "On est en train de détruire la langue française, avec aussi du 'franglais'. L'écriture inclusive c'est illisible et ça perturbe les gens qui ont des difficultés à apprendre la langue et la maîtriser", ajoute-t-elle.
La sénatrice veut donc aller plus loin: "Le but c'est de l'interdire dans les contrats, les publications de la vie privée pour que cela ne s'utilise plus. Et je veux aussi que cela disparaisse de l'université comme à Sciences-po où c'est obligatoire", assure-t-elle sur RMC et RMC Story.
"Que le masculin l'emporte sur le féminin, c'est simplement une règle de grammaire, cela ne veut pas dire que les hommes sont supérieurs aux femmes, c'est ridicule", ajoute Pascale Gruny.
Les sénateurs se sont également prononcés pour l'interdiction des mots grammaticaux constituant des néologismes tels que "iel", une contraction de "il" et "elle", ou "celleux", contraction de "celles" et "ceux".
Un examen dans l'hémicycle avant d'arriver devant l'Assemblée nationale
La proposition de loi doit être examinée lundi soir dans l'hémicycle, avec de bonnes chances d'aboutir à une adoption compte tenu de la domination de la droite et du centre à la chambre haute.
Il faudrait ensuite passer par l'Assemblée nationale pour que ce texte puisse devenir une loi, ce qui serait une première en France pour l'écriture inclusive.