Shorts et minijupes interdits malgré la chaleur: "Le collège ce n'est ni la plage, ni la maison"

- - AFP
Philippe Tournier est le secrétaire général du SNPDEN, le syndicat national des personnels de direction de l’éducation nationale. Il est lui-même proviseur dans un lycée de Paris.
"Il n'y a pas de 'loi' en la matière, c'est à l'appréciation des établissements qui édictent leur règlement intérieur, voté par le conseil d'administration. En général tous les règlements intérieurs comportent une phrase sur l'obligation de porter une tenue décente ou appropriée, en précisant ce que ces termes désignent. Après, chaque responsable d'établissement a un pouvoir d'appréciation sur ce qui est décent, ce qui est approprié. Ce que nous disons, c'est que le collège ce n'est ni la plage, ni la maison.
"Je ne connais pas de conseiller financier qui vienne en shorts au travail"
Ce qu'on défend en tant que chefs d'établissements, c'est qu'on ne s'habille pas n'importe comment quand on vient au collège. Quand on va en agence bancaire ou dans un magasin, le personnel se tient à des tenues adaptées, même quand il fait chaud. Je ne connais pas de conseillers financiers qui viennent en tongs et en short, même en période de canicule. On apprend aux élèves à vivre en public, et certains élèves ont parfois des tenues qui sont hors de propos.
"Parfois on a des tenues… c'est quasiment string et soutien-gorge"
Il y a un pouvoir d'appréciation, je le répète, et tout le monde n'accepte pas la même chose, mais parfois ce sont des tenues, notamment dans les collèges, qui sont… c'est quasiment string et soutien-gorge. Au collège, ce sont plus les tenues des filles qui posent problème, alors qu'au lycée, ce sont les garçons. Certains arrivent parfois quasiment en tenue de plage. Il y a des tenues qui ne sont pas des tenues qu'on porte en public quand on va dans un lieu de travail. On a le droit de se promener comme ça chez soi ou à la plage, mais on se doit d'avoir une tenue adaptée au travail. S'il existe des polémiques, il n'y a pas beaucoup d'établissements concernés sur les 8.000 collèges-lycées de France. Souvent, c'est juste une remarque du CPE à l'élève, et ça s'arrête là."