Soupçons de fuites au bac: 13 lycéens interpellés à Paris et Marseille

Treize lycéens ont été placés en garde à vue ce matin à Paris et à Marseille dans le cadre d'une enquête ouverte pour "fraude aux examens, abus de confiance et recel de ce délit".
Sept majeurs et six mineurs ont été interpellés en région parisienne et marseillaise dans le cadre d'une enquête pour "fraude aux examens, abus de confiance et recel de ce délit" confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), a indiqué le parquet de Paris.
Selon une source proche du dossier, tous étaient candidats à l'épreuve de mathématiques des séries S (scientifique), et à celle des ES (économique et sociale), aussi passée par les lycéens en filière L (littéraire), le mois dernier.
Il s'agit de la première vague d'interpellations dans l'enquête pour "fraude aux examens, abus de confiance et recel" de ce délit ouverte par le parquet de Paris le 21 juin après la révélation de ces fuites.
Les investigations, confiées à la brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne, devront établir si des candidats ont obtenu les sujets en amont et par quel moyen. Les fuites concernant les épreuves de maths des séries ES et L avaient été relayées "par messagerie privée Whatsapp ou par SMS", avait indiqué le ministère le 21 juin.
"Il s'agit d'une zone géographique extrêmement limitée: trois à quatre établissements en Île-de-France" avait indiqué Jean-Marc Huart, directeur général de l'enseignement scolaire lors d'une conférence de presse.
Ces dernières années plusieurs fuites ont été détectées. La plus importante date de 2011, quatre jeunes avaient été condamnés pour "fraude" et écopées de plusieurs mois de prison avec sursis. L'année dernière pour les élèves de série S, les sujets de secours d'histoire-géographie avaient été distribués après des soupçons de fuite.