Sport au collège: les deux heures supplémentaires finalement abandonnées

Elles font pschit. Au collège, la généralisation des deux heures de sport hebdomadaires supplémentaires est finalement abandonnée. Depuis deux ans, des collégiens de plus de 700 établissements en France testaient ce dispositif annoncé par Emmanuel Macron lui-même.
Un moyen de soutenir la pratique sportive des 11-14 ans, alors qu'un tiers des garçons et seulement un quart des filles de cet âge pratiquent une heure d'activité physique et sportive quotidienne, recommandée par l'OMS. Ce test devait être généralisé dans les 6.980 collèges de France en 2026.
Un dispositif lancé à la faveur de l’organisation des Jeux olympiques de Paris 2024 et mené en partenariat avec des clubs locaux. Mais voilà, le test est terminé, et cette mesure ne sera pas généralisée, comme l'a discrètement indiqué le ministère de l'Éducation nationale... sur son site internet.
Renforcer les cours d'EPS actuels?
Cette généralisation à tous les collèges de France n'apparaîtrait "pas soutenable" et trop "complexe à mettre en oeuvre". La mesure ne concernera finalement que les collèges classés en REP et REP+, là où le taux de licenciés dans les clubs de sport est le plus faible.
Marche arrière, donc. Il faut dire que certains établissements avaient bien du mal à trouver des clubs sportifs pour établir les partenariats, avec des horaires qui correspondent. Et puis, les syndicats avaient émis beaucoup de critiques, rappelant qu'à la rentrée 2023, 2.500 heures d'EPS n'avaient pas été assurées et 10% des établissements étaient concernés par des annulations de cours de sport.
Des syndicats qui insistaient: avant de penser à ces deux heures de sport supplémentaires, il était plus urgent de faire fonctionner correctement l’EPS qui a besoin d’enseignants, d’installations sportives et de moyens pour la formation.