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Éducation

Un bébé de 20 mois renvoyé d’une crèche à cause de son comportement: la maman dénonce une injustice

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À Saint-Michel-sur-Orge, une mère de 39 ans envisage de déposer plainte après que la microcrèche privée qui accueille son fils de 20 mois a décidé de ne pas renouveler son contrat pour des problèmes de comportement. La direction de l’établissement estime que l’enfant devrait être pris en charge par un professionnel de santé.

Ce sont deux versions qui s’affrontent, selon les informations du Parisien: il y a d’abord celle de la crèche privée de Saint-Michel-sur-Orge, en Essonne, qui a décidé de ne pas renouveler le contrat d’accueil d’un enfant qui arrivait à expiration à la fin du mois d’août. En cause, le comportement “problématique” de Mory. Un enfant qui aurait “tendance à jeter des objets lourds” sur les autres et qui “ne s'entend pas avec les plus petits que lui”.

Toujours selon la direction de l’établissement, les encadrants ont tenté différentes approches pour que l'enfant s'intègre au mieux et s'adapte à cet environnement. Des entretiens auraient été organisés avec la maman “sans pour autant que les préoccupations de la direction soient prises en compte". Un signalement a par ailleurs été fait à la protection maternelle infantile afin que l’enfant et ses parents puissent bénéficier d'un suivi.

Un enfant “plus vif que d’autres” et “espiègle"

Anaïs, la mère de Mory, elle, ne comprend pas. Elle parle aujourd’hui de "discrimination" et de "maltraitance psychologique. Selon elle, "il y a énormément d’enfants à cet âge-là qui ont du mal à entrer en communication avec d’autres et qui ont des gestes maladroits". Selon Anaïs, Mory est un enfant “plus vif que d’autres” et “espiègle”, mais elle insiste: c’est juste un enfant. Si elle a déjà retrouvé une nouvelle structure d’accueil pour son fils, Anais ne décolère pas. La mère de famille considère cette décision comme “injuste” et envisage de porter plainte, dénonçant une forme de stigmatisation de son fils.

Dans l’émission de ce mardi, un auditeur d’Estelle Midi est venu faire part de son vécu, qui ressemble à cette histoire. “Un petit garçon de 16 mois, qui avait clairement des difficultés et des problématiques psychologiques, a mordu à plusieurs reprises ma fille à la crèche. C’était des morsures vraiment violentes, on a même eu peur qu’elle perde un œil”, raconte Philippe, ingénieur et papa.

“On a vu la directrice, on ne voulait pas trop faire de vague, mais en tant que parent, c'est compliqué. Même si on comprend que le petit garçon à des problèmes, c’est très dur. On était désemparés, désœuvrés, on ne pouvait pas changer de crèche. Mais on avait peur tous les jours, c’était une véritable angoisse”, poursuit-il.

Si Philippe trouve cette histoire malheureuse et a de la compassion pour la maman de Mory, il comprend toutefois la décision de la crèche. “Rien n’est simple, surtout quand l’enfant est un danger pour lui-même et pour les autres”, conclut-il.

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