Un Français sur dix a du mal à l'écrit: "Réjouissez-vous! Dans 15 ans, ce sera pire"

Un Français sur dix a des difficultés dans le domaine de la lecture et de l'écriture, et même en calcul basique. Des chiffres qui inquiètent Les Grandes Gueules.

Les bases de moins en moins maîtrisées en France? Quatre millions de Français, 10% des 18-64 ans, "éprouvent des difficultés dans les domaines fondamentaux de l'écrit" alerte l'Insee, l'institut national de la statistique, dans sa dernière étude parue lundi 22 avril. 8% de ces personnes ont même des difficultés jugées "fortes", c'est-à-dire que ces personnes ne pouvaient même pas passer les épreuves de test de l'Insee à cause d'une maîtrise insuffisante de la lecture ou qui obtenaient moins de 60% de réussite. 4% des 18-64 ans sont carrément en situation d'illettrisme.

Des chiffres qui font bondir l'enseignante Barbara Lefebvre dans Les Grandes Gueules, qui estime de plus que le pire est à venir.

"Réjouissez-vous! Je vous donne rendez-vous dans 15 ans: ce ne sera plus un mais trois Français sur dix qui auront des problèmes", parie-t-elle.

La prof d'histoire-géo des GG assure qu'avec la génération actuelle, les difficultés notamment de lecture vont s'accentuer. Un argument qui peut se vérifier dans les chiffres. Selon une étude Ipsos publiée la semaine dernière et dévoilée par Le Figaro, les jeunes consacrent 10 fois plus de temps sur les écrans qu'à lire des livres (1h25 par semaine contre 5h par jour).

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Les programmes scolaires en cause?

Une baisse de l'attrait pour la lecture qui pourrait se ressentir aussi sur le niveau d'orthographe.

Un chiffre qui paraît d'ailleurs faible au vu des conversations écrites que l'on peut avoir ses proches et ses connaissances de travail. C'est en tout cas ce que constate le cheminot Bruno Poncet dans Les Grandes Gueules.

"Je reçois des mails de cadres supérieurs de 50 ans dans ma boîte, et je vois des fautes d'orthographe qui me cassent les yeux", témoigne-t-il.

La faute à la transformation des programmes scolaires selon l'enseignante Barbara Lefebvre. "On a décidé depuis plus de 10 ans qu'on ne fait plus de leçon de grammaire ou d'orthographe spécifique. On le fait en même temps que l'étude du texte, ou d'une poésie", éclaire-t-elle.

"Ça fait dix ans que les profs de français le hurlent mais on leur dit qu'ils ne comprennent rien", regrette-t-elle.

J.A.