Une amende de 30 euros pour les parents en retard à l'école: "Injuste et discriminatoire"

À Toulouse, dès la prochaine rentrée, les retards répétés de certains parents, après 18h30, seront sanctionnés avec une amende de 30 euros, pour chaque retard au centre de loisirs.
La municipalité compte 6.000 à 8.000 retards par an. Une pénalité, donc, pour supporter le coût des salaires d'animateurs obligés de prolonger leur journée de travail pour garder ces enfants.
À quelques jours de la rentrée, Eric Pinot, le président de l'association de parents d'élèves FCPE dans le département, ne décolère pas.
“C’est injuste et c’est discriminatoire parce que ça touche beaucoup de familles qui ont des situations sociales qui ne sont pas toujours les plus aisées financièrement et socialement et qui n’ont pas les moyens de payer des gens pour aller les chercher à l’école”, assure-t-il.
Un moyen de dissuasion?
Pour Brigitte Morhain, qui s’occupe de deux centres de loisirs, les retards de certains parents ont des répercussions concrètes sur ses animateurs. “Si mon animateur, il reste trois quarts d’heure de plus, vous pensez qu’il va me dire 'je t’offre trois quarts d’heure'? Et bien non, il va falloir que je le paie, et c’est normal”, indique-t-elle.
Après avoir fait preuve de pédagogie, le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc assume de sanctionner financièrement les parents fautifs.
“Je suis sûr que ceux qui sont de mauvaise foi, ou qui sont je-m’en-foutistes, vont corriger leur comportement”, explique-t-il.
Le maire souligne que quelques centaines de parents seulement sont responsables des 8.000 retards dénombrés chaque année.