RMC

Une collégienne de 13 ans violée par trois élèves à Toulouse: la mère accuse la direction d'avoir étouffé l'affaire

Une fille âgée de 13 ans a été violée en mars dernier par trois autres élèves. L'affaire n'a été révélée qu'en octobre et selon sa mère, au collège, tout le monde savait mais ne disait rien. Elle témoigne sur RMC.

Une mère d'une jeune fille de 14 ans lâche sa colère ce jeudi matin sur RMC. A Toulouse, dans un collège du centre-ville, sa fille âgée de 13 ans au moment des faits a été violée en mars dernier par trois élèves de l'établissement qui ont filmé la scène avant de la diffuser sur les réseaux sociaux.

Les trois mis en cause, âgés de 14 et 15 ans au moment des faits ont été mis en examen pour "viols en réunion et agression sexuelle" en octobre dernier, lorsque l’affaire a été révélée.

"Je pense que tout le monde savait, ils ont voulu tout étouffer"

Depuis mars dernier, l’adolescente avait tout caché à sa famille, pourtant selon la maman, au collège tout le monde savait mais ne disait rien. Mercredi, sa mère est allée rapporter sa colère au Rectorat et des syndicats ont manifesté devant le bâtiment. Selon elle, personne n’a osé lui dire la vérité alors qu’elle a rencontré le personnel éducatif à plusieurs reprises au printemps dernier.

"On ne m’a jamais parlé de viols et d’agressions. Je me doutais qu’il y avait quelque chose mais pas de viol ! Pas de viol, on ne cache pas un viol, c’est pas possible. Je pense que tout le monde savait, ils ont voulu tout étouffer. Du coup, ils ont voulu renouveler le personnel. Et vous savez, la vérité, un jour ou l’autre elle se sait."

La direction nie les accusations: "Nul n’a intérêt à dissimuler des faits aussi graves"

L’affaire de viol n’a été révélée qu’à la mi-octobre, la Justice essaie de faire toute la lumière. Une enquête administrative lancée par le Rectorat est en cours. En attendant, Elisabeth Laporte, la directrice académique rejette en bloc les accusations de la maman.

"Nous n’avons signalé que ce que nous savions, Nul n’a intérêt à dissimuler des faits aussi graves, personne n’a été muté. Il n’y a pas de mutations dans l’intérêt du service. Comme chaque année, comme dans chaque établissement, nous avons un renouvellement des personnels d’éducation."

Les trois auteurs présumés ont été placés sous contrôles judiciaires. Quant à la jeune adolescente, qui a souhaité quitter ce collège, elle ne va plus en classe, car selon sa mère « sa fille est encore en état de choc ».

Jean-Wilfrid Forquès (avec J.A.)