"Une souffrance": le désespoir d'une prof qui tente d'être mutée pour rejoindre son conjoint malade

C'est un appel à l'aide que lance une professeure des écoles des Alpes-Maritimes sur RMC ce jeudi. Depuis bientôt deux ans, elle cherche à se rapprocher de son conjoint, atteint de la maladie de Parkinson. Il vit à plus de 300 km de chez elle, dans l'Hérault, où il est pris en charge dans des structures d'accueil spécialisées. Mais toutes les demandes de mutations depuis novembre 2023 ont été refusées par les directions académiques.
“Dois-je démissionner pour rejoindre mon mari?”
Sur sa table à manger, Céline a disposé les dizaines de courriers envoyés à l'administration, aux ministères et même à l'Élysée. “Depuis le début, on me dit qu’on va prendre en compte ma situation, mais j’en suis toujours au même point”, souffle-t-elle. Car ses demandes de mutation pour se rapprocher de son mari dans l'Hérault ont déjà été refusées trois fois.
“Le fait qu’on ne puisse pas accompagner un conjoint qui est handicapé, c’est une souffrance”, assure Céline.
Une incompréhension d'autant que le département a besoin d'enseignants, selon elle: “quand j’ai eu une réponse négative l’année dernière, j’ai su qu’il y avait eu des contractuels embauchés dans l’Hérault. Ils préfèrent embaucher des gens qui n’ont pas le concours et mettre en détresse des gens qui ont de l’expérience.”
Céline a 32 ans d'expérience au total avec les élèves. Pour un travail qu'elle adore et dans lequel elle croit. Mais désormais, elle se sent abandonnée par l'Éducation nationale.
“Quand j’ai fait mon dernier recours, j’ai clairement utilisé le mot ‘maltraitance’. Je me pose des questions: est-ce que je dois démissionner l’année prochaine pour enfin pouvoir rejoindre mon époux? Il y aura un enseignant en moins. Quel est le bénéfice pour l’Éducation nationale?”, conclut-elle au micro de RMC. Aujourd'hui, l’enseignante est dans l'attente d'une réponse suite à sa nouvelle demande de mutation dans l'Hérault.