RMC

Vers une réforme des épreuves du bac: "Quand on transforme le bac, on transforme l'école"

L'idée d'un grand oral comptant pour 15% de la note finale du baccalauréat émerge et pourrait modifier en profondeur l'école dès le primaire selon Emmanuel Vaillant, journaliste spécialisé dans les questions d’éducation.

Fin des séries L, ES et S, quatre épreuves finales en terminale et un grand oral: les propositions du bac nouvelle formule sont présentées mercredi par Pierre Mathiot, mandaté pour réformer cet examen bicentenaire, promesse de campagne d'Emmanuel Macron.

Grande nouveauté: un grand oral comptant pour 15% de la note finale sanctionnerait la fin du bac. Cet oral pourrait, selon plusieurs sources, porter sur des matières interdisciplinaires, par exemple une majeure et une mineure. Il pourrait être préparé de manière collective, même si l'épreuve resterait individuelle. Deux professeurs du lycée des candidats et une personne extérieure le feraient passer.

"Quand on transforme le bac, on transforme l'école"

Emmanuel Vaillant, journaliste spécialisé dans les questions d’éducation, a publié fin août Bonnes nouvelles de l’école, (JC Lattès). Il a livré son avis sur la question ce mercredi sur RMC. Il estime que c'est un changement positif qui pourrait avoir une influence sur tous les niveaux, dès le primaire.

"Quand on transforme le bac, on transforme l’école, assure-t-il. On va avoir comme un effet domino sur l'ensemble du système éducatif. Le bac est l'aboutissement de 15 ans de scolarité. A partir du moment où on touche au contenu du bac, vous touchez au lycée, au collège et même au primaire".

"Un changement majeur"

"L'oral est un peu le parent pauvre du système éducatif français, poursuit-il. On fait de l'oral dans les langues étrangères principalement. Si on met de l'oral au bac, on décline jusque dans les école primaires la posture, la prise de parole. C'est, pour moi, un changement majeur".

Reste à régler la question de la formation des enseignants pour qu'ils soient prêts à préparer correctement les jeunes alors que la surpopulation des classes semble à première vue un frein à l'apprentissage oral.

J.A. avec AFP et Bourdin direct