En Haute-Savoie, une habitante demande de faire taire les cloches la nuit: "Qu'elle aille vivre ailleurs"

Sa demande est restée lettre morte. Une habitante de Mésigny (Haute-Savoie) a demandé que les sons des cloches de l'église du village cessent la nuit de juin à septembre.
En cause: le bruit désagréable qu'elles provoquent qui l'empêcherait de dormir lorsqu'elle ouvre sa fenêtre, qui donne directement sur les clochers, lors des fortes chaleurs.
Cette sexagénaire a saisi le conseil municipal et le maire de la commune de 800 habitants. La réponse de l'édile fut claire: les cloches sonnent traditionnellement toutes les 30 minutes et toute l'année depuis 155 ans. Et cela n'avait jamais posé de problème auparavant. En avril dernier, le conseil municipal avait également voté à l'unanimité contre la fin des tintements des cloches la nuit, selon France 3.
"Mais qui sont ces gens?"
Du côté des habitants, cette demande n'a pas été accueillie chaleureusement. Une pétition a été lancée pour "sauver les cloches de l'église de Mésigny". Dans un texte, les "défenseurs de la ruralité" se sont interrogés: "Mais qui sont ces gens?"
Leurs propos sont clairs: les bruits de la campagne sont nécessaires, les cloches représentant un repère où les animaux permettant de produire de la nourriture, et existent depuis des siècles. "Si cela vous dérange ou vous incommode, passez votre chemin, la route est longue et large", est-il écrit.
Même son de cloche dans Les Grandes Gueules, où Vanessa, une habitante de Haute-Savoie, a tout simplement lâché que "ces gens-là m'insupportent".
"Je pense qu'à un moment donné, si on ne veut pas entendre, on va ailleurs. J'ouvre mes fenêtres, je suis à 50 mètres d'un chenil où il y a des chiens de chasse qui hurlent parfois à la mort toute la nuit. Je ne vais pas voir le voisin pour lui dire de faire piquer ses chiens", commente une auditrice des Grandes Gueules
Barbara Lefebvre est du même avis et rappelle qu'il est nécessaire de s'adapter à son lieu de vie. "Si elle a choisi de vivre à la campagne, c'est qu'elle va supporter le bruit des animaux, les odeurs et les cloches. Si elle n'est pas contente, elle n'a qu'à aller vivre ailleurs", conclut-elle.