Européennes: Macron se pose en "opposant principal" aux nationalistes
Emmanuel Macron n'aurait pu rêver mieux. Désigné chef de file du camp des progressistes par ceux qu'il combat: la droite radicale du hongrois Viktor Orban et du populiste italien Matteo Salvini. "Il y a actuellement deux camps en Europe et l'un est dirigé par Macron", a affirmé le Premier ministre hongrois. "Il est à la tête des forces politiques soutenant l'immigration", a-t-il lancé. "De l'autre côté, il y a nous qui voulons arrêter l'immigration illégale", a-t-il ajouté.
"Ça fait très longtemps que le président oppose progressistes et nationalistes", se félicite l'Elysée. "Le clivage qu'on dessine s'affirme de plus en plus", confirme un bon connaisseur des enjeux européens.
Une rencontre qui s'annonce tendue en septembre
Alors qu'il termine son déplacement au Danemark et en Finlande, cette passe d'armes entre dirigeants européens donne des arguments au chef de l'Etat pour convaincre ses homologues. Sur la question des migrants par exemple, futur marqueur des élections européennes, Emmanuel Macron est toujours à la recherche d'alliés pour constituer "l'arc progressiste" qu'il appelle de ses voeux. Pour l'instant, son adage "fermeté et humanité" peine encore à convaincre en Europe.
Les échanges s'annoncent tendus au prochain rendez-vous des dirigeants européens, qui se retrouveront le 20 septembre à Salzbourg (Autriche) pour un conseil informel consacré en partie au dossier des migrants.