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"Gilets jaunes": le maire de Bordeaux appelle à une ville morte et craint une journée "apocalyptique"

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Plusieurs appels à la mobilisation ont ciblé la ville de Bordeaux. Le dispositif de sécurité a été largement renforcé pour l'acte 20.

L’acte 20 des "gilets jaunes" sera encore très encadré ce samedi. Les autorités ont de nouveau interdit de manifester dans plusieurs villes. C’est notamment le cas à Paris, où par crainte de nouvelles scènes de violences et de saccages, les rassemblements ont été interdits sur les Champs-Elysées ainsi que sur la place de l’Etoile. Ces interdictions qui concernent également un vaste périmètre comprenant notamment l’Elysée et l’Assemblée nationale. 

Les "gilets jaunes", eux, restent mobilisés. Preuve en est ces appels aux rassemblements sur internet qui vise la place du Châtelet, ou la Gare de l’Est pour rallier place du Trocadéro. À Saint-Etienne, Epinal et Rouen, les préfectures ont également interdit les manifestations pour prévenir violences et pillages. 

Et cette semaine, c’est vers Bordeaux que les regards sont fixés. En effet, déjà considéré comme un bastion des "gilets jaunes" depuis le début du mouvement, la ville pourrait une nouvelle fois être un lieu de rassemblement privilégié. Plusieurs figures des "gilets jaunes", comme Eric Drouet ou Jérôme Rodriguez, ont annoncé leur possible présence dans la métropole girondine. Sur les réseaux sociaux, plusieurs appels ont été lancés pour invite les Toulousains à se joindre au mouvement bordelais. 

1500 blacks blocks

Le maire de Bordeaux, Nicolas Florian, qui craint des dégradations, a appelé à une "ville morte". Il appelle ainsi commerçants et habitants à rester chez eux. "C’est une journée qui peut être apocalyptique", appuie-t-il. 

De son côté, la préfecture de Gironde a annoncé que le "dispositif de sécurité et de secours sera renforcé". On craint notamment la présence de blacks blocks comme l’explique Eric Marrocq, membre du syndicat de police Alliance.

"On nous annonce pas moins de 1500 blacks blocks venus de toute la France. Nous avons surdimensionné le dispositif policier puisqu’on aura 10 forces mobiles mobilisées. C’est quasiment le double. C’est un volume quasiment jamais atteint depuis le début du mouvement des ‘gilets jaunes’", explique-t-il. 

Dans un communiqué, la préfecture de Gironde alerte sur la "volonté manifeste de certains groupes, violents et très déterminés, de provoquer d'importants troubles à l'ordre public et des dégradations ce samedi dans le centre-ville, et de se confronter aux forces de l'ordre".

Bettina de Guglielmo avec Guillaume Descours