Guadeloupe: 112.000 personnes privées d'eau courante, la préfecture dénonce des sabotages

112.000 personnes sont privées d'eau en Guadeloupe, soit près d'un Guadeloupéen sur trois, alors que l'île connaît des difficultés dans la distribution d'eau. Une grève a débuté fin janvier au sein du syndicat mixte assurant la distribution de l'eau. Les grévistes portent des revendications sur leur complémentaire santé et leur prévoyance.
Mais ces nouvelles coupures seraient plutôt, selon la préfecture, les conséquences de sabotages sur des installations d'eau de l'île. "Un cap a été franchi", écrit-elle dans un communiqué. Les autorités pointent le rôle des grévistes dans ces actions. Le préfet "condamne fermement ces actes", précise le communiqué, ajoutant que ces actes "mettent en péril la santé de la population" et réclamant des poursuites judiciaires.
Milande Hourlier est gérant d'une brasserie en périphérie de Pointe-à-Pitre. Sans eau, impossible d'ouvrir son établissement.
“On a perdu en tout à peu près une semaine de service donc c’est à peu près 20.000 euros. C’est préjudiciable pour les entreprises, mais aussi pour les particuliers. Vous vous rendez compte qu'il y a des gens qui n’ont pas eu d’eau pendant trois jours”, indique-t-il.
Les grévistes pointent le réseau d'eau du doigt
Le président du réseau de distribution d'eau, Ferdy Louisy, espère que la situation pourra vite revenir à la normale. “On espère que sous 48h ça pourrait aller pour soulager la population”, appuie-t-il Il dénonce également les actions de certains grévistes qui viendraient durant la nuit saboter des installations.
“Dès lors qu’on répare, qu’on rétablit, entre 1h et 5h du matin vous avez des individus mal intentionnés qui viennent saboter le travail qui a été fait”, déplore-t-il.
En attendant, des distributions d'eau en bouteille sont organisées pour les habitants. Les grévistes eux réfutent les accusations sabotages à leur encontre et avance la vétusté du réseau pour justifier ces coupures.