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Il faut que les imams éclairés investissent les réseaux sociaux

Pour l'imam de Bordeaux, Tarek Oubrou, le combat idéologique contre l'obscurantisme et l'extrémisme doit s'étendre sur internet et particulièrement les réseaux sociaux.

En réponse à la tribune controversée contre le "nouvel antisémitisme" publiée dimanche dans Le Parisien, une trentaine d’imams dénoncent l'antisémitisme et le terrorisme dans une tribune au Monde publiée mardi. Ils proposent de se mettre au service de la France, pour lutter contre ce "fléau" en proposant leur expertise de terrain car, disent-ils, la situation, pour eux, devient "de plus en plus intenable".

Ce manifeste est donc publié deux jours après celui publié contre un "nouvel antisémitisme" signé par plus de 300 personnalités, qui avait largement choqué une grande partie des représentants de la communauté musulmane en France.

"Comment accéder à une jeunesse qui vit dans les réseaux sociaux ?"

Pour Tarek Oubrou, imam de la mosquée de Bordeaux et co-signataire de la tribune dans le Monde, la situation devient très difficile pour les imams à l'ère du numérique.

"Tout le monde est dépassé car les moyens de communication ont changé. Comment accéder à une jeunesse qui vit dans les réseaux sociaux ? Il faut inciter les imams éclairés à investir les réseaux sociaux et le virtuel pour toucher une jeunesse en quête de sens."

Il estime qu'il faut également s'indigner de "l'ignorance des jeunes qui versent dans la violence, mais tient à rappeler qu'il ne suffit pas de "dénoncer un fléau" pour le "soigner". 

Marie Monier (avec J.A.)