"Il ne faut pas que ça devienne une obligation": ces grands-parents qui refusent le baby-sitting l'été

Les grandes vacances, ça démarre ce vendredi soir partout en France. Et comme pour beaucoup d'entre vous, une question se pose: qui pour occuper les enfants pendant ces huit longues semaines. Les grands-parents sont souvent une solution bien pratique et économique pour les parents.
Selon une enquête Ipsos pour Europ Assistance, 30% des enfants français sont gardés par leurs grands-parents durant l’été. Un baby-sitting que certains n’hésitent pas à refuser.
Pour s'éviter fatigue et tensions, Eric n'accueille plus que rarement ses petits-enfants.
“Vu les numéros que c’était, on était content quand les parents revenaient les chercher. Les parents donnaient une liste d'instructions longue comme le bras: couché à telle heure, pas manger ceci, cela…”, indique-t-il.
Une fatigue physique et mentale
Pas de baby-sitting non plus pour Joëlle. Elle est en route pour deux semaines de randonnée en Espagne. A 61 ans, elle a assez donné. “J’ai eu trois enfants et je trouve que c’est à mes enfants d’élever leurs enfants. J’aime bien participer et aider quand il faut, mais il ne faut pas que ça devienne une obligation”, appuie-t-elle.
Sa limite est claire, pas plus de trois nuits. "Je ne pourrais pas garder mes petits-enfants pendant une semaine non-stop ou alors après je suis épuisée", confie-t-elle.
De quoi faire grincer des dents Edwige. Elle a 51 ans, elle vient d’avoir un petit-fils, qu’elle compte bien accueillir, et tous les étés.
“Ça leur fait des souvenirs. Nous les grands-parents, nous sommes des personnes de confiance. Je trouve que le lien familial se perd beaucoup de nos jours. Et qu’il y ait encore ça, c’est hyper important”, pointe-t-elle.
Elle garde elle-même de très bon souvenirs des étés qu’elle passait chez sa grand-mère.