Il piège sa maison contre les cambrioleurs: un Breton condamné pour "mise en danger de la vie d'autrui"

Il faut dire que sa maison était une véritable "véritable caverne d'Ali Baba": des os de cachalot, des carapaces de tortues, divers objets empaillés ou encore des statues africaines...
Un propriétaire d'une maison à Yvignac, dans les Côtes-d'Armor, avait piégée sa résidence: victime d'un cambriolage, il a été condamné à 2.000 euros d'amende avec sursis pour mise en danger de la vie d'autrui.
L'affaire remonte à 2018: les gendarmes sont appelés pour un cambriolage ou une tentative de cambriolage d'une maison à l'écart dans cette petite commune d'un millier d'habitants, située près de Dinan, avec des hommes cagoulés munis d'armes de poing sortant d'une berline. Arrivés sur place, les gendarmes ne trouvent personne mais aperçoivent une fenêtre ouverte et découvrent "un dispositif de mise à feu qui s'enclenche", forçant les forces de l'ordre à reculer, explique à l'AFP la procureure de Saint-Malo Christine Le Crom.
"Les gendarmes font alors appel à une équipe de déminage de Brest car la maison était intégralement piégée, avec des fils tendus, des dispositifs faits de cartouches, positionnés de telle manière qu'il y en avait un qui pouvait tirer au niveau des jambes, du thorax et de la tête", a-t-elle ajouté.
Le propriétaire, un collectionneur vivant entre Saint-Domingue et Miami, avait pourtant marqué partout que la maison était piégée. "Il n'y a sans doute pas mieux pour attirer l'attention", a dit la procureure. "Ça aurait pu être dramatique", a également relevé la magistrate. Le tribunal a condamné le propriétaire pour "mise en danger délibéré de la vie d'autrui", notamment en raison de la présence d'armes de catégorie B.
Les trois cambrioleurs, trois hommes âgés d'une vingtaine d'années, ont eux été condamnés de deux à trois mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Saint-Malo.