"Ils réclament 31.800 euros:" un propriétaire veut récupérer son logement de tourisme et se heurte au gestionnaire

Des propriétaires de logements de tourisme qui veulent les récupérer, mais auxquels les gestionnaires réclament des indemnités. Le frère d'Yves-Marie est mort il y a tout juste un an, d'un cancer foudroyant. Il possédait un appartement à Lourdes, dans les Hautes-Pyrénées. En mai dernier, Yves-Marie informe l'entreprise Zenitude qu'il doit récupérer cet appartement. Il la prévient six mois avant, c'est la règle. "En novembre, ils nous ont envoyé un courrier disant qu'ils réclamaient quasiment la valeur de l'appartement en indemnité d'éviction. Alors que dans le bail, c'est écrit qu'il n'y en a pas. 31.800 euros sont réclamés", explique-t-il.
Près de 32.000 euros, alors que l'appart en vaut 55.000. Yves-Marie n'est pas le seul: Zenitude réclame des indemnités à des dizaines d'autres propriétaires de la résidence.
Ont-ils le droit de faire ça?
Les indemnités d'éviction existent bel et bien, c'est prévu dans la loi. Quand un bail commercial n'est pas renouvelé, le propriétaire doit cet argent à l'exploitant. Sauf que dans le contrat que Zenitude fait signer, l'entreprise indique "renoncer à toute indemnité d'éviction à l'issue du bail". Yves-Marie s'est donc empressé de le leur rappeler.
"Je les ai appelés et ils disent: ‘C'est comme ça’. Ils ne veulent rien savoir, donc la seule chose possible maintenant, c'est à la justice d'agir. Et peut-être à RMC! Pour moi, ils sont coupables, et j'espère que la justice les condamnera".
Car avant de nous contacter, Yves-Marie a enclenché la machine judiciaire: Zenitude va être assignée en justice.
Que répond le groupe?
Le groupe donne une réponse lunaire: "Il y a systématiquement une indemnité d’éviction, peu importe ce qui est précisé dans le bail". Dans ce même bail où il est écrit noir sur blanc que cette indemnité... ne sera pas demandée. L'entreprise rétorque que cette phrase a été ajoutée par l'avocat du propriétaire: en clair, Zénitude ne s'estime pas responsable.
RMC continue de suivre cette affaire et refera le point après l'assignation en justice prévue dans les semaines qui suivent.