Incendie de Notre-Dame de Paris: pourquoi un Canadair n'a pas pu intervenir

Face à l'incendie qui a ravagé le monument, de nombreux internautes se sont demandés pourquoi les pompiers n'ont pas engagés des avions bombardiers d'eau.

Même Donald Trump s'en est inquiété: pourquoi les pompiers de Paris n'ont-ils pas envoyé des avions bombardiers d'eau, les fameux Canadair, pour combattre l’incendie qui ravage Notre-Dame de Paris lundi soir? 

La réponse est, en réalité, assez simple: face à l'édifice, déjà fragilisé par les flammes, les tonnes d'eau largués sur le monument au coeur de Paris pourraient provoquer la chute définitive de Notre-Dame. 

Sur Twitter, toujours, pompiers et sécurité civile ont ainsi tenu à apporter ces précisions face à cette technique "inadaptée:

"Le largage d'eau par avion sur ce type d'édifice pourrait en effet entraîner l'effondrement de l'intégralité de la structure. Hélicoptère ou avion, le poids de l'eau et l'intensité du largage à basse altitude pourraient en effet fragiliser la structure de Notre-Dame et entraîner des dommages collatéraux sur les immeubles aux alentours", précisent les spécialistes. 

Sur RMC, le président du syndicat des sapeurs-pompiers, Patrice Besnard, est revenu sur la stratégie adoptée par les soldats du feu: "Le but est de protéger ce qui peut encore l'être" a-t-il confié.

"Nous avons des échelles et des grues qui peuvent monter jusqu'à 40 mètres de hauteur. Or, Notre-Dame s'élève à 90 mètres. Ce qui nous intéresse dans un premier temps est d'arroser ce qui n'est pas encore brûlé. Ce qui est en train de brûler n'a plus d'importance: notre but est de faire le tour du feu et de sauver ce qui peut l'être" a précisé le pompier sur RMC lors de l'édition spéciale. 

Gwladys Laffitte avec Xavier Allain