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INFO RMC – 8.881 hommes et femmes signalés comme potentiellement radicalisés

Selon nos informations, depuis avril 2014, 8.881 hommes et femmes ont été signalés comme potentiellement radicalisés par leur entourage

Selon nos informations, depuis avril 2014, 8.881 hommes et femmes ont été signalés comme potentiellement radicalisés par leur entourage - JOEL SAGET / AFP

Selon nos informations, depuis avril 2014, 8.881 hommes et femmes ont été signalés comme potentiellement radicalisés par leur entourage. Dans ces signalements, il y a 70% d'hommes et 30% de femmes. Enfin, 38% sont de nouveaux convertis à l'Islam.

"Il y a plus que jamais urgence", a martelé ce lundi Manuel Valls au cours de la deuxième réunion de "l'instance de dialogue" avec l'Islam. Cette réunion était centrée sur un vaste enjeu, la prévention de la radicalisation jihadiste, qui préoccupe le gouvernement depuis les attentats de 2015. Il faut dire que, selon nos informations, le nombre de signalement de personnes potentiellement radicalisées est en forte hausse. Ainsi, depuis avril 2014, 8.881 hommes et femmes ont été signalés comme potentiellement radicalisés par leur entourage. Des signalements effectués dans les commissariats, les gendarmeries ou au numéro vert mis en place par le gouvernement.

A noter toutefois que ces hommes et ces femmes ne sont pas nécessairement dangereux mais seulement signalés. En mars 2015, il y avait eu 4.015, ce qui veut dire qu'en un an, le nombre de signalements a donc plus que doublé. Ce qui montre bien l'ampleur de la situation. Dans le détail, dans ces signalements, il y 70% d'hommes et 30% de femmes. Même si, selon nos informations, les femmes sont, au fil des mois, de plus en plus nombreuses. Autres chiffres: la moitié des signalements sont faits par la famille et 38% concernent des nouveaux convertis à l'Islam.

"Il y a deux ans, on ne savait même pas de quoi il s'agissait"

Le nombre de signalements augmente donc. Une preuve que la prévention mise en place par le gouvernement progresse pour le préfet Pierre N'Gahane, secrétaire général du Comité interministériel pour la prévention de la délinquance. "Il y a deux ans, on ne savait même pas de quoi il s'agissait, rappelle-t-il. A l'époque, des familles réclamaient la responsabilité de l'Etat par rapport à leur enfant parti et pour lequel ils estimaient que l'on n'avait rien fait".

"Mais, on renvoyait systématiquement ces personnes à leur propre responsabilité. Que ce soit de la part de la justice ou des travailleurs sociaux, il y avait une mauvaise appréciation du phénomène de radicalisation", ajoute-t-il avant d'assurer: "Depuis deux ans, on a beaucoup avancé, cheminé. Ainsi, aujourd'hui, c'est très clair: dès qu'on est dans une perspective de radicalisation, tout le monde est beaucoup plus vigilant".

M.R avec Céline Martelet