"J'ai pris un fil dans la gorge": un cycliste blessé en forêt, les pièges anti-VTT en hausse

Un cycliste a été frappé au coup par un fil en nylon qui lui a coupé le souffle. Rétabli, il met en garde les autres utilisateurs et les appellent à la vigilance lors de leurs escapades. "On constate souvent ce type de piège dans des parties où on a beaucoup de randonnées", reconnaît auprès de RMC la Fédération française de cyclotourisme.

Sa balade à vélo a failli tourner au drame. Un homme a été blessé le 9 août par un piège anti-VTT dans le massif des Vosges (Haut-Rhin). Il descendait un chemin balisé lorsqu'il a été frappé au coup par un fil en nylon tendu entre deux arbres, manifestement de main humaine.

Les faits se sont déroulés à Rougemont-le-Château, sur le territoire de Belfort. Hervé Matternn rentrait d'une sortie à VTT avec des amis. "Au moment où j'ai passé une ornière, je me suis fait arrêter net par un fil et je l'ai pris dans la gorge. J'ai commencé à paniquer, car j'avais le souffle coupé", raconte-t-il au micro de RMC. Chez lui, il constate que la blessure empire: il éprouve des difficultés à déglutir et ne produit plus de salive.

Des pièges en hausse

Une cicatrice barre désormais le cou de ce VTTiste, qui s'estime particulièrement chanceux. "Si je m'étais ouvert la gorge, qu'est-ce qui se passe ? Je ne suis pas un fou du guidon, j'ai 40 ans, je suis père de famille et ce jour-là, je suis parti faire du vélo sauf que j'ai failli ne jamais rentrer sous prétexte qu'un mec est en désaccord avec le principe de faire du vélo en forêt, ça me sidère", déplore-t-il.

En colère, il appelle les autres individus prenant ce chemin à être vigilants. La Fédération française de vélo donne le même conseil, car même si les pièges sont rares, leur nombre est en hausse.

"Conflit d'usage"

"On constate souvent ce type de piège dans des parties où on a beaucoup de randonnées et de VTTistes. On peut voir apparaître des conflits d'usage", avance Baptiste Dupuis, chargé de projet VTT à la Fédération française de cyclotourisme. Pour éviter tout risque, il rappelle que certains chemins sont balisés spécialement pour les vélos.

Lucile Pascanet avec Mélanie Hennebique