"Je ne reçois plus des gens chez moi”: la galère des riverains de routes bruyantes

C’est un dossier que la rédaction suit depuis déjà deux ans: celui des murs anti-bruit, ce sont ces protections acoustiques, des sortes de palissades le long des routes très bruyantes.
Et c’est ce que réclame le collectif “Les Oubliés de l'A47”. Ces habitants de Rive-de-Gier dans la Loire n’en peuvent plus. Tous les jours, ils subissent du bruit jusqu’à 95 décibels, l’équivalent d’une tronçonneuse...
RMC a contacté à nouveau la préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui gère cette autoroute. Bonne nouvelle: une étude a enfin été réalisée pour voir si des murs anti-bruit sont “faisables”. Résultat dans 15 jours.
"Un poids lourd toutes les 40 secondes"
Mais plus récemment, un autre collectif a fait appel à “RMC s’engage avec vous” pour un cas similaire. Toujours en Auvergne-Rhône-Alpes, cette fois dans l’Ain. À Saint-Denis-en-Bugey plus précisément, une petite commune dans une région qui se développe… et le trafic routier avec.
Après des travaux en 2019, la départementale est devenue une deux fois deux voies. Chaque jour, 3.000 poids lourds et 30.000 voitures roulent, parfois à vingt mètres des fenêtres. Parmi les riverains, le quotidien de Stéphane est devenu un cauchemar:
“Ça fait un poids lourd toutes les 40 secondes. Des klaxons dès que vous êtes dans votre propriété, des déchets type bouteille d’urine… C’est quelque chose qui est là tout le temps dans votre tête, même… même dans notre couple. Je ne reçois même plus des gens chez moi !”.
Alors, des panneaux ont été installés sur une centaine de mètres seulement. 700 mètres restent encore à protéger. Coût estimé: 1 million d’euros.
Le département de l’Ain doit trouver des co-financeurs
Le département de l’Ain souhaite financer une partie du mur seulement: 25%, peut-être jusqu'à 50% de la facture totale, a affirmé le député de l’Ain et conseiller départemental, Damien Abad, à RMC. Le Département s'est engagé auprès de la rédaction à organiser une réunion d’ici fin mars pour trouver d’autres co-financeurs.
Il a invité à peu près tout le monde: les préfectures concernées, la communauté de communes, la mairie et la Région, présidée par Laurent Wauquiez, qui avait d'ailleurs écrit au Département pour dire son soutien au collectif. RMC s’engage, encore une fois, à suivre ce dossier.