RMC
Société

"Je pensais que c’était réglé": ancien SDF, il doit 4.000€ à son assurance pour une moto vendue il y a 9 ans

placeholder video
RMC s’engage auprès de François, un fan de motos, qui sort d’une période très difficile. Après avoir été sans domicile fixe pendant trois ans, il remonte enfin la pente, mais découvre qu’il doit 4.000 euros à son assurance pour une moto vendue il y a neuf ans.

En 2013, François s’achète une moto, une belle Suzuki rouge, une Hayabusa treize-cents centimètres-cube: un beau bolide, donc. Mais deux ans après, les galères d’argent commencent pour François, il vend alors sa moto. Petit à petit, les problèmes s’accumulent, puis tout s’effondre:

“Tout s’est greffé en même temps. J’ai eu une séparation difficile, j’ai perdu mon emploi, je me suis retrouvé SDF. J’ai postulé pour des emplois d'intérim, saisonnier… J’ai toujours travaillé, mais je dormais dans ma voiture. Personne ne pouvait me loger et je n'avais pas assez d’argent pour me loger correctement”, raconte François.

"4.000 euros, ce n'est pas négligeable pour moi"

À l’époque, François habite dans la Marne et il vit pendant trois ans dans sa voiture, avec des températures négatives l’hiver et la canicule l’été. Mais il a pu remonter la pente. Depuis un an, il a retrouvé un logement, un travail à temps-plein et même une compagne.

Sauf que si François a fait appel à “RMC s’engage avec vous”, c’est parce qu’il s’est rendu compte que l’assurance pour sa moto était toujours prélevée: près de 40 euros tous les mois depuis 2015, année de vente de sa moto. S’il ne s’en rend compte que maintenant, c’est qu’il a perdu l’habitude de regarder ses comptes quand il était sans domicile fixe. Et la facture est salée, 4.000 euros au total:

“Je pensais que c’était réglé. S’il pouvait me les rétribuer, j’en serais très reconnaissant. Avec toutes les galères que j’ai passées, j’avais aussi fait un emprunt pour m’en sortir un petit peu. Donc ces 4.000 euros, à l’heure actuelle, ce n'est pas négligeable pour moi”.

Comment aider François?

RMC a contacté l’assureur Generali, on leur a expliqué qu’il devait y avoir une erreur puisque François avait vendu sa moto il y a neuf ans. Sauf que notre fan de deux-roues n’a gardé presque aucun justificatif pendant ses années de galère.

Pas de bol, l’assurance ne retrouve pas non plus les documents prouvant le changement de propriétaire. Mais l’ANTS, elle, les a. C’est l’administration qui gère les immatriculations de véhicules.

En tout cas, Generali a entendu l’appel de François. Avant même d’avoir eu la confirmation de la vente, l’assureur a reconnu que c’était un cas un peu particulier et “à titre exceptionnel”, il va lui rembourser les fameux 4.000 euros !

Amélie Rosique, Solène Leroux et Guillemette Franquet