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JO d'hiver 2030: à Nice, où une patinoire devra être construite, l'annonce divise

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Le CIO a indiqué ce mercredi que la candidature des Alpes françaises pour l'organisation des Jeux olympiques d'hiver en 2030 était la seule retenue. Le projet s'étend sur l'ensemble des Alpes, du Grand-Bornand à Nice, qui a été choisie pour accueillir le village olympique et où une nouvelle patinoire devra être construite.

Le Comité international olympique a choisi ce mercredi de ne retenir que la candidature des Alpes françaises pour l'organisation des Jeux olympiques d'hiver en 2030. Soit seulement six ans seulement après les JO d'été à Paris en 2024. Le CIO a ainsi écarté les candidatures de la Suède et de la Suisse.

Sauf énorme surprise, les Jeux olympiques d'hiver 2030 auront donc lieu dans les Alpes françaises, un projet commun proposé par les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur. Des Jeux qui "vont faire rayonner la France" selon Emmanuel Macron.

Le projet, qui assure se baser sur 95% de sites existants, s'étend de Nice au Grand-Bornand, deux villes distantes de près de 500 kilomètres, avec un pôle ski alpin sur les sites de Courchevel-Méribel et de Val d'Isère, le ski de fond à La Clusaz, et un village olympique basé à Nice, tout comme les épreuves de patinage.

C’est d’ailleurs là que se trouve le seul site à construire, en l'état: une nouvelle patinoire. Dans la cité azuréenne, les Niçois se frottent les mains en évoquant ces jeux.

“Ça ne peut être que bénéfique à notre ville et à tous les commerçants”, indique une Niçoise. “Ça peut apporter plus de touristes”, ajoute une autre.

Quand on parle de la mise en place concrète des JO à Nice, les avis sont plus nuancés. “Ça dépend si l’argent qui sera mis sera ensuite injecté dans l’économie locale”, se demande une habitante.

Un coût énorme?

Le maire de Nice Christian Estrosi a d’ores et déjà prévu de construire une nouvelle patinoire pour les JO. Un pas de plus vers la bétonisation de la ville pour l'élue écologiste Juliette Chesnel-Le Roux.

“On va avoir sept ans de travaux, d’énormes investissements dans la plaine du Var, qui est une plaine fertile et agricole, tout ça pour 15 jours d’événement”, déplore-t-elle.

Des investissements qui vont aller à la préparation des JO et sûrement pas dans la construction de logements sociaux, dont la ville manque cruellement selon Zohra Briand, représentante de l'association Droit au logement à Nice. “Les logements sociaux, on est à 12%, et dans ces 12% moi je m’interroge sur la part des logements insalubres. Il y a des murs qui s’effondrent, mais par contre on aura une nouvelle patinoire, c’est extraordinaire. C’est une question de poudre aux yeux, pas une question de priorité”, pointe-t-elle.

Christian Estrosi a rappelé que la patinoire de Nice était de toute façon trop énergivore et que la majorité des infrastructures pour accueillir les JO étaient déjà existantes dans la région.

Romain Poisot avec Guillaume Descours