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Kylian Mbappé et d'autres joueurs de l'équipe de France ciblés par des tweets racistes, une enquête ouverte

Kylian Mbappé

Kylian Mbappé - AFP

Des tweets racistes et injurieux ont en effet fleuri contre certains joueurs de l'Equipe de France la semaine dernière après leur défaite face à la Suisse en huitième de finale de l'Euro de Football.

Le parquet de Paris a annoncé mardi avoir ouvert le 30 juin dernier une enquête pour "injure publique à caractère raciste" deux jours après la défaite des Bleus à l'Euro de football.

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Un penalty raté face à la Suisse, et Kylian Mbappé, l'attaquant des Bleus, se retrouve victime d'insultes racistes sur Twitter. Un utilisateur est particulièrement virulent. Il souhaite au joueur de recevoir des centaines de coups de fouet, de se faire vendre comme esclave: "direction le Cameroun ou les champs de coton", peut-on lire dans sa publication.

Compte Twitter désactivé

Il se serait en plus servi de la photo de profil d'un autre utilisateur, usurpant son identité pour rester anonyme. Son compte Twitter a été désactivé dans les heures qui ont suivi le message. 

Tout comme ce tweet, d'autres messages racistes et haineux contre des bleus ont été signalés à Pharos, plateforme de signalement du contenu illicite en ligne.

“C’était des tweets particulièrement racistes faisant référence aux nègres, aux esclaves, vis-à-vis de Mbappé notamment mais pas seulement. Ces tweets sont malheureusement relayés de manière massive et sont commentés en appuyant ces propos.
Donc on voit bien l'aspect viral qui peut exister dans ces campagnes de haine sur internet et qui malheureusement est un aspect significatif. Nous avons fait des signalements et porté plaintes. La plateforme Pharos a également signalé au parquet ces tweets. En plus, le caractère raciste de ces tweets ne souffre d’aucune ambiguïté", explique Dominique Sopo, président de SOS racisme sur RMC.

Ces signalements ont entraîné l'ouverture d'une enquête par le Parquet de Paris. Une nouvelle affaire de haine en ligne, alors que la justice française vient de donner deux mois à Twitter pour plus de transparence dans ses moyens de lutte contre ce genre de publication.

Maxime Lévy avec Guillaume Descours