L'Église de scientologie recrute sans filtre sur les réseaux sociaux: "Cela peut tenter les plus fragiles"

Une campagne de recrutement sur les réseaux sociaux est actuellement dans le viseur de la Miviludes (mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaire). Celle-ci met en garde contre la communication très active de l'Église de Scientologie, souvent catégorisée comme une secte.
La Miviludes met en garde le public car "l’adhésion à la scientologie peut notamment se faire à l’occasion de tests de personnalité gratuits, de conférences d’introduction gratuites ou encore par des manifestations culturelles ou à visée humanitaire."
Sur Instagram, Facebook et Youtube résonne la même publicité à laquelle il est difficile d'échapper. "Nous connaissons les questions", peut-on entendre. "Mais nous savons aussi qui nous sommes."
Alerte sur des risques d'exigences financières, rupture avec l'environnement familial
Les scientologues font donc leur autopromotion par le biais d'une vidéo attrayante qui semble, a priori, innofensive. L'objectif? Que les internautes adhèrent à l'organisation dont les pratiques, alerte la Miviludes, ne sont pas sans risque : destabilisation mentale, exigeances financières ou encore rupture avec l'environnement familal.
"Malheureusement, ce qu'il se passe sur internet, on a beaucoup de mal à l'encadrer", regrette auprès de RMC Pascale Duval, directrice de l'Unadfi, une association de défense des victimes de sectes qui connaît très bien les stratégies et arguments de l'Église de Scientologie.
"Est-ce que vous voulez être plus heureux? Oui. Est-ce que vous voulez du travail? Oui", tel est le message de la publicité résumé par Pascal Duval. "Cela peut tenter les populations fragiles", craint-elle. Alors pour lutter contre cette offensive publicitaire, des associations et la Midiluves n'ont qu'un conseil : ne pas hésiter à signaler le contenu.