"L’État demande aux élus des banlieues de faire tout, avec beaucoup moins de moyens", assure l'adjoint au maire d'Évreux
Les gouvernements passent et les banlieues sont toujours délaissées par l’État, estiment certains élus. Les fonctionnaires municipaux de banlieue se sont donc réunis au cri de "Nous sommes tous Gatignon", après la démission de Stéphane Gatignon, maire de Sevran, qui dénonçait le manque de moyen et les blocages "venant d’en haut".
"Avec Stéphane Gatignon, nous partageons des combats, même si nous ne sommes pas de la même famille politique", assure Driss Ettazaoui, vice-président de l’agglomération Evreux-Portes de Normandie sur RMC.
"Ma collectivité finance l'éducation nationale"
"Ce qu’on demande à l’État c’est de remplir les compétences qui sont les siennes, en particulier ses prérogatives régaliennes. Aujourd’hui l’État demande aux élus des villes et banlieues de faire tout ou presque, avec beaucoup moins de moyens. À Evreux, où je suis élu, ma collectivité finance l’éducation nationale à travers les subventions 'réseaux d’éducation prioritaire'", explique-t-il.
"On se sent délaissés, lâchés par l’État", ajoute-t-il, assurant que la rencontre avec le ministre Jacques Mézard "manquait d’enthousiasme". Également adjoint au Maire d'Évreux (Eure), Driss Ettazaoui, assure que dans certaines villes, "réduire de manière significative les moyens humains matériels et financiers alloués, cela à des conséquences fâcheuses".