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L'évêque contestataire et progressiste Jacques Gaillot est mort à l'âge de 87 ans

Mgr Jacques Gaillot, au Vatican en 2015.

Mgr Jacques Gaillot, au Vatican en 2015. - Filippo MONTEFORTE / AFP

Jacques Gaillot, évêque qui a défendu la cause des divorcés, des homosexuels et des immigrés au sein de l'Église, est décédé ce mercredi. Il avait été hospitalisé pour un cancer.

Il n'hésitait à prendre position et à défendre ses convictions: Monseigneur Jacques Gaillot est décédé ce mercredi à l'âge de 87 ans, à Paris.

Cet évêque, qui a défendu la cause des divorcés, des immigrés ou encore des homosexuels au sein de l'Église, était atteint d'un cancer. "Il est mort apaisé, serein, entouré de ses proches", a affirmé la Conférence des évêques de France (CEF) à l'AFP.

Il était qualifié "d'évêque des pauvres", de "progressiste", ou encore de "rebelle". Médiatique, il détonne et agace en haut lieu: Mgr Jacques Gaillot a donc été sanctionné par le pape Jean-Paul II en 1995 et avait été écarté du diocèse d'Évreux.

Reçu au Vatican par le pape François

Il a ensuite été nommé évêque "in partibus" de Parténia, un siège épiscopal disparu au Vème siècle, situé en Algérie. Mgr Gaillot fait alors de ce diocèse "virtuel" un instrument de défense des exclus (sans-papiers, SDF, etc).

20 ans plus tard, en 2015, il avait été reçu au Vatican par le pape François, lui-même surnommé "le pape des pauvres".

"Au delà de certaines prises de position qui ont pu diviser, nous nous rappelons qu'il a surtout gardé le souci des plus pauvres et des périphéries", a déclaré mercredi soir à l'AFP la CEF.

Il allait voir des prisonniers en prison

Mgr Gaillot était né le 11 septembre 1935 à Saint-Dizier (Haute-Marne), fils de négociants en vins. Il était licencié en théologie et diplômé de l'Institut de liturgie, et fut ordonné prêtre en mars 1961, après avoir été mobilisé 28 mois en Algérie.

"Jusqu'à encore récemment, il continuait à aller voir des prisonniers en prison, et était toujours président honoraire de Droits Devant!, association de défense des exclus et des sans-abris, qu'il avait créé notamment avec Jacques Higelin et le Professeur Schwartzenberg", a indiqué à l'AFP un proche de l'évêque.

AB avec AFP