La France a engagé une procédure de retrait de la Légion d'honneur de Bachar al-Assad

Bachar al-Assad pourrait perdre sa Légion d'honneur. C'était Jacques Chirac, en 2001, qui l'avait fait grand-croix de la Légion d'honneur, le plus haut grade. L'Elysée a confirmé qu'une procédure disciplinaire de retrait a bien été engagée.
En Syrie, les experts de l'Organisation internationale pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) sont attendus à Douma ce mercredi, pour enquêter sur l'attaque chimique présumée du régime de Damas. Une attaque condamnée par la France, les Etats Unis et le Royaume Uni qui ont mené des frappes dans la nuit de vendredi à samedi dernier.
Ce lundi, les parlementaires français ont d'ailleurs débattu, sans vote, de cette intervention, provoquant de vives oppositions notamment dans les rangs des Républicains, du Front National et de la France Insoumise.
"C'est purement symbolique"
Michel Morzière, de l'association "Revivre" qui vient en aide aux réfugiés syriens pense que c'est une bonne chose.
"C'est bien dommage qu'on ne l'ait pas retiré depuis longtemps. Bien entendu, ça ne suffit pas, c'est purement symbolique, un peu comme les dernières frappes occidentales. Moi je sais que le régime continuera à utiliser du chlore à petite dose pour faire sortir les rebelles des endroits où ils sont et qu'est-ce qu'on fera à ce moment-là? L'Etat Français ne peut faire plus qu'il ne le fait déjà".
Pour Ugo Bernalicis, député LFI du Nord, la décision est purement symbolique.
"Je ne suis pas sûr que ce soit l'action diplomatique la plus forte pour arriver à un processus de paix. Moi je pense qu'il faut renouer les liens avec les Russes, les Iraniens et les Turcs. Il faut aller au-delà du simple fait de retirer la Légion d'honneur. J'ai l'impression, encore une fois de la part du gouvernement, que c'est de la communication à pas cher pour rassurer les gens dans le pays et pour montrer qu'on est opposé au régime de Bachar al-Assad".