RMC
Société

La perturbation des trains juste avant le réveillon

SNCF: des voyageurs sortant d'un train Ouigo en 2023 à Paris-Montparnasse

SNCF: des voyageurs sortant d'un train Ouigo en 2023 à Paris-Montparnasse - JACQUES DEMARTHON / AFP

Les perturbations tombent au pire moment pour les voyageurs, au moment du début du grand week-end de Noël.

Si vous n'avez pas encore pris votre billet de train pour rejoindre votre famille pour le réveillon. Ça sent le sapin. Les places sur les grandes lignes sont quasiment introuvables, ou à prix d'or. En cette période de tension, c'est l'offre insuffisante de la SNCF qui est pointée du doigt.

L'étude qui avance un nombre de trains et de places en diminutions date du 22 septembre dernier.

Il y a aujourd'hui 376 rames TGV disponibles contre 482 (le record), il y a plus de dix ans.

Malgré des rames plus fournies, cela se fait sentir sur le nombre de places disponibles dans le parc, 220 000 en 2013 contre moins de 190 000 ce vendredi.

Et malgré la production d'une quinzaine de rames par an, certaines pourraient toutefois être mises à disposition de l'Espagne ou l'Italie pour concurrencer les sociétés ferroviaires locales.

Le constructeur français Alstom est le fabricant des nouvelles rames. Il faut un mois pour sortir une rame.

La demande dépasse l'offre

Au départ de Paris aujourd'hui, plus un seul train disponible pour rejoindre Bordeaux, Nantes, Rennes, ou encore Marseille et Strasbourg.

La demande dépasse l'offre sur la plupart des lignes à grande vitesse. Une saturation qui serait liée selon une étude au nombre de trains disponibles. Le nombre de rames de TGV est en baisse de 22% par rapport à l'année 2012.

Concrètement, plus de 30.000 places de train se sont évaporées en dix ans. Le résultat d'une frilosité à l'époque sur l'expansion du ferroviaire explique Patricia Pérennes, consultante pour le cabinet trans-missions.

La SNCF Voyageurs conteste ces chiffres. Certes il y a moins de rames, mais il y a plus de places disponibles assure l'entreprise ferroviaire. Qui admet cependant qu'il faudra attendre plusieurs années et la fabrication de nouvelles rames pour soulager la demande, toujours plus forte.

Kevin Gasser