"La trêve de Noël doit commencer maintenant": l'appel au calme des commerçants

Moins de manifestants, mais plus de dégâts ce week-end partout en France. Les effets du mouvement des "gilets jaunes" sur l'économie seraient très conséquents. Si la mobilisation a légèrement décliné samedi, les inquiétudes s'accroissent chez les acteurs économiques et au gouvernement, qui évoque maintenant une "catastrophe".
"C'est une catastrophe pour notre économie", a déclaré dimanche le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, lors d'une visite aux commerçants à Paris, au lendemain du quatrième samedi de mobilisation des "gilets jaunes".
"Le mois de décembre est normalement un mois double, voire un mois triple pour certaines entreprises"
Didier Kling, président de la chambre de commerce et d'industrie de Paris-Île-de-France, semble aussi catastrophé que le ministre. Il estime ce lundi matin sur RMC qu'il faut absolument que les prochains week-end soient calmes pour compenser les pertes du début du mois.
"On parle de catastrophe car le mois de décembre est normalement un mois double, voire un mois triple pour certaines entreprises. Ce week-end il y a eu beaucoup de commerces qui sont restés fermés, et ceux qui ont ouvert leurs portes ont connu des baisses allant de -25% à -35% de chiffre d’affaires.
Donc le mois est très mal engagé. J’espère que les deux derniers week-ends vont permettre de rattraper. Mais ils ne permettront pas de rattraper totalement."
"Il y a déjà 20% des commerçants qui disent qu’ils auront des difficultés de trésorerie"
Didier Kling assure comprendre "la colère et la frustration" des "gilets jaunes" mais pour lui les violences et les blocages doivent cesser immédiatement et les banques doivent aider les commerces en difficulté.
"La trêve de Noël doit commencer dès maintenant. Il y a déjà 20% des commerçants qui disent qu’ils auront des difficultés de trésorerie. Il faut que les banques viennent en aide et accorde des facilités de trésorerie. Il faut que ce soit de même pour les assureurs, ils sont bienveillants mais on attend que sur le terrain, les remboursements arrivent très vite."