Le gros dispositif de sécurité pour accueillir les convois de la liberté à Paris

Des manifestants du convoi de la liberté à Chartres, le 11 février 2022 - JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP
Les "convois de la liberté" poursuivent leur route en direction de Paris. Les centaines de voitures particulières, camping-cars et camionnettes partis dans la semaine de Lille, Strasbourg, Vimy (Pas-de-Calais) ou Châteaubourg (Ille-et-Vilaine) se sont arrêtés vendredi soir aux portes de Paris, à Fontainebleau, Chartres, Troyes ou Orléans. Une source policière affirmant qu'aucun convoi n'est entré dans la capitale. Un point de ralliement donné pour aujourd'hui se trouve à Fontainebleau, sur un parking au coeur de la forêt entourant la ville avant la convergence, prévue dans la capitale cet après-midi.
7.200 policiers mobilisés
La préfecture de police de Paris a mis en place un gros dispositif de sécurité aux portes de Paris, pour "empêcher les blocages d'axes routiers, verbaliser et interpeller les contrevenants". 7.200 policiers et gendarmes ont été déployés dans la capitale. Un dispositif de filtrage est en place, aux portes de Paris et plusieurs dizaines de véhicules de remorquage prévus pour dégager la voie en cas de blocage. Les forces de l'ordre sont aussi mobilisées en amont sur les grands axes, des contrôles ont lieu par exemple, au grand péage de Saint Arnoult à une cinquantaine de kilomètres de Paris.
L'interdiction de rassemblement, pour "des risques de trouble à l'ordre public", dans le cadre de ces convois de la liberté, est maintenue, le tribunal administratif ayant rejeté deux recours, hier. Le préfet de police Didier Lallement a lui "créé un certain nombre de fourrières provisoires qui permettront avec plusieurs dizaines de véhicules de remorquage de mettre fin à tout blocage." Des véhicules blindés de la gendarmerie ont aussi été déployés dans la capitale vendredi, une première depuis fin 2018.
De la fatigue et de la colère au sein du cortège
A leur halte pour la nuit, les convois ont été pour certains accueillis par des feux d'artifice. Avant de dormir dans des conditions spartiates, avec le froid, la nuit a été courte, expliquait un participant. Beaucoup de fatigue et un début d'énervement étaient ressentis dans le cortège parti de Bretagne, qui s'est arrêté près de Chartres encadré par des escadrons de gendarmerie mobile. Les manifestants espèrent ensuite atteindre Bruxelles pour une convergence européenne, prévue lundi mais les autorités belges ont elles aussi interdit l'accès à la capitale.
Le président de la République a adressé un appel au calme aux manifestants, dans le journal Ouest-France: "Nous sommes tous collectivement fatigués par ce que nous vivons depuis deux ans. (...) Et parfois, cette fatigue se traduit aussi par de la colère. Je l'entends et la respecte mais j'en appelle au plus grand calme".