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Le succès des vacances spirituelles

Les visites de lieux religieux historiques ont le vent en poupe, et pas seulement par des visiteurs pratiquants. Près de la moitié des visites culturelles en France sont des lieux de prière ou de recueillement.

La grande majorité des Français partis pendant ces vacances de la Toussaint restent en France et vont peut-être en profiter pour visiter un monument ou un lieu religieux. Le tourisme spirituel a en effet le vent en poupe.

20 millions de touristes viennent en quête spirituelle ou religieuse chaque année en France. Près de la moitié des visites culturelles en France sont des lieux de prière ou de recueillement. Et ce sont les villes sanctuaires qui en bénéficient un peu plus chaque année.

Le chemin de Saint-Jacques de Compostelle par exemple : seuls 2 visiteurs sur 10 l’empruntent désormais pour des motifs uniquement religieux d’après le ministère de l’Economie.

Lourdes est devenu la deuxième ville hôtelière de France. Le nombre de pèlerins stagne, ils sont environ 600 000 chaque année, et la ville estime que les visiteurs non-religieux sont tout aussi nombreux.

Pourquoi un tel engouement ?

D'abord on retrouve notre patrimoine, et dans le domaine spirituel la France a beaucoup à offrir. On a évoqué Saint Jacques et Lourdes, mais il y a aussi le Mont Saint-Michel qui accueille 2,5 millions de visiteurs chaque année, Lisieux ou encore la route des Abbayes normandes.

Au total, nous avons près de 50 000 sanctuaires dont un sur 5 est classé au patrimoine mondial de l’Unesco.

Il y a aussi ce qu'on appelle un tourisme "expérientiel". Les visiteurs non-religieux ont besoin de se ressourcer, de faire du sport autrement ou de partager des moments.

Les villes obligées de s'adapter

Du coup les villes sont obligées de s’adapter à ces nouveaux touristes. De nouveaux parcours de visite à Lourdes, une volonté d’adapter l’hébergement, avec plus d’offre et plus de confort au sanctuaire d’Ars, et même de nouveaux sanctuaires comme celui d’Alençon.

Les villes sanctuaires accueillent 15 millions de touristes et ne s’attendaient pas à un tel engouement. Elles peinent même à chiffrer le nombre de ces visiteurs curieux.

Il va aussi falloir s’adapter à l’international puisqu’il n’y a pas que nous qui pratiquons le tourisme spirituel. Certains sites ont jusqu’à deux tiers de visiteurs étrangers, venant notamment d’Asie du sud-est.

Anaïs Bouitcha (avec J.A.)