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Les applis de rencontre ont-elles toujours la cote? "On n'échange pas, c'est un peu creux"

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Cédric Klapisch revient au cinéma avec la sortie de son film "Deux moi". Il montre une jeunesse addict aux réseaux sociaux et aux applications de rencontre. Des applications sont de plus en plus critiquées par leurs utilisateurs.

Pendant plus d’un an, Élisabeth a multiplié les rencontres sur Tinder. Mais aujourd’hui elle est lassée: "On n'échange pas. Et quand il y a conversation, c'est un peu creux, il ne se passe pas grand-chose. Il y a des mecs qui n'ont pas envie de converser non plus et qui veulent simplement te voir, te donner rendez-vous et pas forcément pour aller boire un verre. On s'ennuie littéralement".

Alors il y a 3 mois, Élisabeth décide d’arrêter d’utiliser l’application. Et pour faire des rencontres, elle préfère faire confiance au hasard: "J'essaie d'être un peu plus ouverte à la possibilité de rencontrer quelqu'un sur le chemin de la boulangerie, à la laverie, dans un bar peu importe. J'ai envie d'y croire et de me dire que c'est possible".

"Un rapport de consommation"

Cette lassitude vis-à-vis des applications de rencontre s’explique par leur nature même, selon le psychologue Michaël Stora car elles mettent davantage l'accent sur l'image: "Les applications de géolocalisation comme Tinder ou Happn, dans leur ergonomie même, vont d'une certaine manière favoriser un certain type de rencontre qui est un rapport de consommation surtout sexuelle".

Pourtant les fondateurs de Tinder assurent que la majorité de ses utilisateurs sont à la recherche d'une relation durable. 

Camille Schmitt