Les "foulards rouges" s'inquiètent: "Jusqu'à quand le Président donnera aux 'gilets jaunes'?"

Des applaudissements après l'allocution d'Emmanuel Macron. Ils ne proviennent pas de militants LREM mais bel et bien de "foulards rouges", ce mouvement né des réseaux sociaux en réponse aux "gilets jaunes" et qui réclame notamment la fin des blocages.
Agnès Weisgerber est aide-soignante et modératrice du groupe Facebook des "foulards rouges". Elle se dit heureuse et soulagée des annonces concrètes faites par le président de la République: "J’espère que les 'gilets jaunes' vont comprendre la main tendue d'Emmanuel Macron. Il leur a parlé. Il les a compris, entendus et leur a tout donné."
Malgré les annonces, Jeanne Patois, une autre modératrice des "foulards rouges" n'y voit pas pour autant une issue finale au mouvement des "gilets jaunes": "Je ne sais pas jusqu'à quand le Président pourra donner et enfin ils diront 'd'accord". J'ai l'impression que ça ne peut arriver".
Etre "foulard rouge" et être sensible aux revendications des "gilets jaunes", ce n'est pas impossible. Tel est le cas de Jean-Luc, agriculteur:
"C’est bien que le peuple râle de temps en temps. Nous sommes des français, c'est bien de râler. Ca permet à ceux d’en haut de baisser les yeux pour voir ce qu'il se passe en bas".
Les "foulards rouges" inquiets pour l'économie du pays
Les "foulards rouges" craignent particulièrement l'impact des blocages sur l'économie française. C'est pourquoi, Jérôme estime que si "les gilets jaunes" continuent leur mouvement, les mesures annoncées par Emmanuel Macron n’auront aucun effet:
"Si ça continue, toutes ces mesures ne vont rien valoir parce que au final l'économie française risque de s'écraser à cause de ce mouvement, des blocages".
Jeanne Patois appelle les "gilets jaunes" à la raison: "On espère que le mouvement cesse, qu'ils seront raisonnables à leur tour. Il y a les revendications des 'gilets jaunes' et aussi ceux des autres citoyens qui n'aspirent qu'a vivre en paix et qu'on respecte leurs libertés".
Tous ces "foulards rouges" n’attendent qu’une chose: pouvoir reprendre leur voiture sans craindre les barrages des "gilets jaunes".