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"Les gens veulent débattre hors des partis politiques": à Nice, le succès grandissant des cafés-débats

La crise des "gilets jaunes" et l'ouverture du "grand débat national" montrent une certaine appétence des Français à débattre de sujets politiques en ne passant plus par le circuit "traditionnel".

Qui a dit que les Français ne s'intéressaient plus à la vie publique ? Alors que le "grand débat national" sensé répondre à la crise des "gilets jaunes" est ouvert depuis cette semaine, des initiatives locales se multiplient dans un cadre parfois non-officiel.

A Nice par exemple, l'association étudiante "l'entrepôt politique niçois" organise régulièrement des cafés-débat, et depuis le début du mouvement des "gilets jaunes" et le lancement du débat national, leurs rencontres connaissent un succès croissant.

"Dans ce genre de débat ouvert, les gens partent de ce qu’ils ont observé"

Le président Macron a-t-il le bon ton face aux Français ? Quel conseil lui donneriez-vous ? Faut il un scrutin proportionnel ? Voici quelques thèmes abordés ces derniers jours. Paul, 60 ans, tenait à participer.

"Ce genre de débat, ça permet de discuter de ce dont on ne parle plus, parce qu’on ne fait plus de politique. Si on fait les choses avec les partis politiques, on va discuter de leur programme ou de leur point de vue. Alors que dans ce genre de débat ouvert, les gens partent de ce qu’ils ont observé"

"Les gens ont envie de parler"

Caroline se passionne depuis des années pour la politique mais elle "désespérait" de voir les gens autour d'elle "dépassés par les sujets de conversation" qu'elle voulait aborder.

"Maintenant j’ai l’impression que de plus en plus de personnes vont au fond des choses, parce que si on ne comprend pas comment ça fonctionne, on ne peut pas espérer changer les choses".

Pour Adrien, vice-président de l’association, ces rencontres permettent un débat plus apaisé dans la société.

"Les gens ont envie de parler et c’est important parce que la discussion ça permet évidement de recentrer le débat ailleurs. Vaut mieux privilégier la communication aux actes violents, notamment ce qui s'est passé à Paris."

L’échange entre les 18 participants a été enregistré et sera diffusé sur les réseaux sociaux afin de continuer à faire vivre le débat.

Kelly Vargin (avec James Abbott)