RMC

Les "Gilets jaunes" préparent un "Acte 5": "On est dans un mouvement qui ne peut pas s'arrêter"

Les manifestants de Montceau-Les-Mines en Saône-et-Loire, et de Fumay, dans les Ardennes, organisent la mobilisation prévue samedi.

Stop ou encore? Malgré les annonces d'Emmanuel Macron, le noyau dur des "gilets jaunes" n'est pas prêt de quitter les ronds-points. Ils continuent à s'organiser comme à Montceau-Les-Mines en Saône-et-Loire. 

Mardi encore, plus de 400 "gilets jaunes" étaient réunis tout près du campement qu'ils tiennent depuis près d'un mois. Parmi eux, une naturopathe qui leur a proposé son soutien psychologique: 

"Je me suis dis peut être que je pouvais mettre à votre disposition mon savoir-faire professionnel et vous soutenir vous qui êtes physiquement sur le terrain". 

A Montceau-Les-Mines, chacun à son rôle et ses responsabilités: "On a un pôle logistique, un pôle intendance, un pôle médias, un pôle sécurité, un pôle actions. Ca se fait de façon naturelle mais les pôles s'organisent entre eux pour pouvoir fonctionner" explique Pierre-Gaël Laveder qui s'occupe de la communication. 

"Noël ensemble plutôt que seul chez nous"

Ce ne sont pas les annonces d'Emmanuel Macron ou les sondages d'opinions qui vont entamer la motivation de ces "gilets jaunes", à l'image de Claude:

"Je sais que dans les bassins miniers, ce sont des gens qui se sont toujours battus et ils ont toujours gagnés. Ici à Montceau, on est dans un mouvement qui ne peut pas s'arrêter". 

Fanny préfère retenir une phrase prononcée par une dame: "Elle a dit 'on préférera être là à Noel et avoir du coup quelque chose dans notre assiette à partager que plutôt chez nous et n'avoir rien à manger". 

"Les automobilistes sont fatigués de tout ça" 

Dans les Ardennes, à Fumay, les "gilets jaunes" sont présents à l’entrée de la ville, sur une route très fréquentée.

Parmi eux, Corinne qui interpelle courageusement chaque voiture: "Il y en a qui ne s'arrêtent pas, qui nous passent presque dessus. Ils en ont aussi un peu ras-le-bol. On est très souvent dans la rue. On les arrête. Ils sont fatigués de tout ça". 

Mais il y a aussi ces automobilistes avec qui la conversation s'engage: "On se bat pour nos enfants, nos parents, pour tout le monde" explique une "gilet jaune" tandis qu'on lui répond "il faut tout bloquer Madame!". 

Continuer les blocages, oui, mais sans tensions rétorque une automobiliste: "Je suis contre la violence. Forcément ce qu'on voit, ça ne devrait pas l'être. Pourquoi notre président a attendu cette violence pour maintenant seulement bouger".

Ces "gilets jaunes" dans les Ardennes et en Saône-et-Loire ont déjà les yeux tournés vers un acte 5 ce samedi. A Fumay, une marche, pacifiste est déjà prévue.

Gwenaël Windrestin & Marie Monier