Membres de l'ultradroite soupçonnées de vouloir attaquer des musulmans: que sait-on de leurs projets?

Membres de l'ultradroite soupçonnées de vouloir attaquer des musulmans: que sait-on de leurs projets? - RMC
Vaste coup de filet contre des militants d'extrême droite. Dix personnes soupçonnées de projeter des actions violentes contres des musulmans ont été interpellées dans la nuit de samedi à dimanche, dans plusieurs endroits en France.
Ces arrestations menées par les policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) se sont notamment déroulées en Corse, où deux suspects ont été arrêtés, en région parisienne, dans la Vienne et en Charente-Maritime. Parmi les interpellés figure le chef de file présumé de ce réseau, Guy S., retraité de la police nationale et habitant de Charente-Maritime, selon des sources proches de l'enquête.
Les suspects gravitaient autour d'un mystérieux groupuscule lié à l'ultradroite baptisé "AFO" (Action des Forces Opérationnelles) et dirigé par Guy S. qui "avait la volonté d'en faire un groupe plus dur". Ils avaient "un projet de passage à l'acte violent, aux contours mal définis à ce stade, ciblant des personnes de confession musulmane", a précisé une autre source proche de l'enquête.
Des grenades artisanales saisies
Selon des informations RMC, le groupe comptait s'en prendre à la communauté musulmane, à ses symboles et à des imams salafistes.
Sur le site internet d'"AFO", il est ainsi expliqué que "l'Islam est un danger pour la France": il y est question de "formation militaire, d'entraînement au combat, aux techniques survivalistes en cas de crise majeure" aussi. Récemment, les enquêteurs ont découvert que ces membres cherchaient activement à se procurer des armes à feu. Selon nos informations, ils ont saisi des grenades artisanales lors des perquisitions.
L'enquête devra déterminer le degré d'avancement et de maturité du projet. Comme le prévoient les textes en matière de lutte antiterroriste, les gardes à vue peuvent d'étendre jusqu'à 96 heures.