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Migrants: "Ça fait longtemps qu'il y a des pressions policières exercées sur les bénévoles"

Quatre associations ont saisi le Défenseur des droits et publié un communiqué mardi pour dénoncer les pressions policières sur les bénévoles qui viennent en aide aux migrants. Alix Geoffroy, coordinatrice de l’association Utopia 56, explique ce phénomène sur RMC.

Les bénévoles haussent la voix. Plusieurs associations d'aide aux migrants dénoncent des "violences policières excessives" et "l’intimidation" des CRS envers les bénévoles, dans un rapport transmis mardi au Défenseur des droits.

"Les exilés sont les premières victimes"

Alix Geoffroy, coordinatrice de l’association Utopia 56, qui a contribué au rapport et à l'élaboration d'un communiqué commun, a justifié ces accusations sur RMC, dans Bourdin Direct.

"Ça fait longtemps qu’il y a des pressions qui sont exercées sur les deux publics qui travaillent ensemble. Les exilés sont les premières victimes", explique-t-elle. "Et on remarque de plus en plus, comme ça a été le cas à Calais, une pression sur les bénévoles".

"Ils vont demander des autorisations dont ils n'ont pas besoin"

La coordinatrice de l'association a donné plus de précisions sur ces pressions, en illustrant ses propos de quelques exemples.

"Les besoins primaires qui sont laissés sans réponse par l’Etat, amènent les associations et les collectifs à se mobiliser pour distribuer de la nourriture, et à ce moment là les policiers vont les intimider, leur demander des autorisations dont ils n’ont pas besoin", raconte-t-elle.
"Quotidiennement, on peut voir des voitures qui s’arrêtent pour organiser une distribution de nourriture, et la police ou les CRS arrivent à cet endroit là, demandent de partir, et exigent que la distribution s’arrête."
Bourdin Direct