Moins cher, plus naturel... Pourquoi l'offre des produits frais en libre-service explose

Plus besoin d'aller au supermarché. Les consommateurs viennent chercher leurs produits frais et locaux directement chez les producteurs dans des casiers aménagés en distributeurs connectés.
Cette initiative, née dans les Hauts-de-France, prend de l'ampleur avec une croissance de 30% chaque année. Initialement, cette idée a été mise en place pour les maraîchers, afin de vivre mieux de leur production (moins de contraintes, d'intermédiaires, pas de charge d'un point de vente physique). Et pour cause, aujourd'hui, certains producteurs vendent 80 à 90% de leur production via ces casiers.
600 distributeurs existent aujourd'hui en France comme à Provin, dans le département du Nord. Au bord de la route, un petit local ouvert 24h/24 7j/7. Patrick s'y rend toutes les semaines. “Je suis venu voir pour de la salade, des endives, des pommes de terre”, indique-t-il. À l'intérieur, une centaine de casiers en libre-service.
“Je mets ma carte bleue et le casier va s’ouvrir. Et en plus, je ne dois pas faire la queue pendant 30 minutes à la caisse. En plus, ici, c’est meilleur marché que dans les grandes surfaces et puis c’est plus naturel”, appuie-t-il.
Une façon de valoriser les produits des producteurs
Tous les jours, le maraîcher Pierre Cambier remplit les casiers avec les produits de sa ferme située à 200 mètres. “Là, ce sont des laitues ou des salades qui ont été cueillies il y a un quart d’heure donc c’est vraiment de la fraîcheur”, pointe-t-il.
Et l'agriculteur y trouve aussi son compte. “On arrive à valoriser notre produit ce qu’on n’arrive pas à faire avec les grandes surfaces”, ajoute-t-il.
C'est pour permettre une juste rémunération que Manuel Moutier a créé Le Casier Français en 2019. Depuis, il a multiplié son offre par 100.
“Vous allez retrouver des produits de boucheries, de boulangerie, de maraîchages, ou encore des laitages et le tout au même endroit”, appuie-t-il.
L'objectif est de redynamiser les territoires, car il rappelle que six communes sur dix n'ont pas de commerces.