Mort d'un migrant dans les Hautes-Alpes: "On n'est pas préparés à ça, on est désarmés" confie le maire

C'est la première victime recensée cette année dans les Alpes. Un migrant a été retrouvé mort sur une aire de chaînage dans les Hautes-Alpes. D'après les premiers éléments de l'enquête, il s'agirait d'un Togolais de 28 ans.
C'est un routier italien qui passait sur cette nationale 94 reliant la France à l'Italie qui a donné l'alerte. L'homme était inconscient et en arrêt cardiorespiratoire. Selon plusieurs témoignages, le jeune homme serait parti à pied de Clavières, une bourgade à la frontière Italienne, pour rejoindre la France.
Une zone de passage régulière pour ces migrants qui bravent les chutes de neige et les températures polaires. Des scènes auxquelles les maires du secteur assistent impuissants.
Jean-Michel Reymond est le maire de la commune de Val-des-Prés:
"On n'est pas préparés à ça, on ne sait pas ce qu'il faut faire, on est désarmés. Force est de constater qu'il y a toujours des groupes. Mardi, il y avait trois groupes, ça faisait à peu près 12 ou 13 personnes qui passaient ce soir-là. Quand ils peuvent, les gens de Val-des-Prés abritent les migrants de passage leur donnent à manger. Nous, commune, maire, on ne peut rien faire. On n'est pas armés pour ça".
L'homme aurait effectivement traversé en compagnie d'une dizaine d'autres personnes, précisent les enquêteurs.
Mal chaussé et mal habillé, le jeune, présentant une grande fatigue, aurait été laissé sur le bord de la route par ses compagnons, partis vraisemblablement chercher des secours pour lui venir en aide. Il est mort d'un arrêt cardio-respiratoire, dès son arrivée à l'hôpital de Briançon.
Le parquet de Gap saisit de l'affaire a ouvert une enquête pour ''homicide involontaire et mise en danger de la vie d'autrui".