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Nantes: la manifestation en soutien aux zadistes de NDDL dégénère, les commerçants excédés

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Entre 6.000 et 10.000 personnes ont manifesté samedi à Nantes en soutien aux occupants illégaux de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Une manifestation qui s'est terminée en affrontements avec les forces de l'ordre.

Ils étaient entre 6.000 et 10.000 à manifester samedi dans les rues de Nantes pour protester contre les expulsions dans la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Après un début calme, vers 17h, les CRS ont répondu à un jet de pierre sur leurs camions, par un premier tir de gaz lacrymogènes. Paniqués, les manifestants se sont mis à courir dans tous les sens. Des vitres ont été brisées et des feux de poubelles ont été allumées par des groupes mobiles après la dispersion du cortège.

Les commerçants du centre-ville sont de plus en plus préoccupés par les conséquences de ces manifestations. John, le gérant d'un bar, a du fermer sa terrasse bien plus tôt que prévu: "On est blasé, on est énervé, ça commence à être dur. Ça tue le centre-ville, ça tue nos commerces, ça commence à être fatiguant. Ça a un impact économique parce qu'aujourd'hui, ça devrait être ma plus grosse journée de la semaine, mais ça va être la plus petite, ce n'est pas normal".

"Un climat d'insécurité"

Devant son restaurant, Kader observe les vitrines cassées et les feux de poubelle. Il finit par fermer la porte, tant pis pour les clients: "Ils regardent la télé et ils se disent que c'est la guérilla et ils ne viennent pas manger ou ils annulent. Et puis ça créé un climat d'insécurité constante".

Sur Twitter, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a fermement dénoncé les violences commises à Nantes pendant la manifestation.

Une autre manifestation de 1.000 à 2.000 personnes à Montpellier, rassemblant soutiens aux zadistes ou encore aux migrants, avait aussi dégénéré. Dimanche 43 personnes étaient encore en garde à vue.

Anaïs Denet (avec P.B.)