RMC
Société

Narcotrafic à Marseille: "C'est un problème d'Etat", accuse une habitante de La Busserine

placeholder video
Ce mercredi matin dans Bourdin Direct, Céline Burgos, habitante dans la cité La Busserine à Marseille a tenu à interpeller les pouvoirs publics. Elle estime que le narcotrafic qui perdure dans certains quartiers est avant tout "un problème d'Etat".

L'enquête se poursuit après la fusillade survenue lundi après-midi dans la cité de La Busserine à Marseille. Les tirs "paraissent relever du narco-banditisme des cités", a précisé mardi le procureur de la République de Marseille, Xavier Tarabeux.

Un narcotrafic qui épuise les habitants de cette cité du 14e arrondissement de Marseille. Céline Burgos, riveraine du quartier en témoignait ce mercredi au micro de RMC: "On vit dans une cité où il y a des réseaux qui sont permanents. Dès qu'il y en a un qui est démantelé, un autre arrive. Nous, on vit ça au quotidien. Ce qui faut dire aussi, c'est que c'est un problème d'état. Il y a plus de 40 ans que la drogue est installée à Marseille et que l'Etat n'a pas été en capacité de la retirer. Nous, nous en sommes victimes. C'est l'incompétence de l'Etat à traiter ce problème".

"Nous sommes écrasés par la précarité"

Et selon elle, l'Etat doit aller au-delà de la simple répression: "Les trafics se multiplient parce que nous vivons dans la précarité et que nous avons un taux de chômage qui explose. Quand on traite le fond, on traite les choses. On peut arrêter les gens, mais les réseaux se reforment. Nous sommes écrasés par la précarité, nous sommes écrasés par le chômage, il n'y a plus rien pour nous".

"Le trafic de stupéfiants est profondément enkysté à l'intérieur des cités à Marseille ou ailleurs. Depuis 3 ans, on a démantelé 127 réseaux et arrêté 427 personnes, bien sûr ce n'est pas suffisant, mais le travail est fait et on va l'accentuer encore le plus possible. On est confrontés à une masse de plans stups et de revente qui est extrêmement difficile à éradiquer en quelques mois ou en quelques années. C'est un travail de longue haleine", a argué de son côté le préfet de police des Bouches-du-Rhône Olivier de Mazières.

P.B.