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Notre-Dame-des-Landes: "Merci quand même à Macron"

Notre-Dame-des-Landes: danse, chant, fête improvisée, les Zadistes ont fêté leur victoire

Notre-Dame-des-Landes: danse, chant, fête improvisée, les Zadistes ont fêté leur victoire - RMC

Dès l'annonce d'Edouard Philippe d'abandonner le projet d'aéroport, des scènes de liesse ont eu lieu dans la ZAD jeudi à Notre-Dame-des-Landes. Soulagement, émotions et même petite danse improvisée, au programme.

Ils promettent désormais de faire le ménage. Les opposants au projet quinquagénaire d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) ont accueilli mercredi l'annonce de son abandon avec un grand soulagement, mais restent "prudents" sur l'avenir de la ZAD et de ses occupants.

"Et toc!", proclame une banderole déployée sur la tour de garde haute de 19 mètre érigée en plein coeur de la ZAD, en lieu et place de la tour de contrôle du projet d'aéroport qui ne verra jamais le jour, tandis qu'une vingtaine de zadistes ouvrent des bouteilles de champagne et entonnent des chants. Isabelle ne cache pas son plaisir: "On a jamais rien lâché, ça c'est vraiment génial. Merci quand même à Macron d'avoir eu le courage de cette décision qui soulage tout le monde et qui nous permet de vivre plus sereinement".

"Laissez-nous travailler pendant deux mois"

Pour l’instant, ils savourent la victoire pour cette lutte vieille de 50 ans, mais très vite va se poser la question de l’"après". Si Edouard Philippe parle d’expulsions et d’intervention des forces de l’ordre par avant le 30 mars, les zadistes souhaitent désormais s’organiser et de négocier avec l’Etat pour obtenir la gestion d’une partie des terres. "Il faudra une période de discussions, explique Sylvain Fresneau, agriculteur dans la ZAD. Qui a vendu? Qui veut récupérer ses terres? Il n'y aura plus d'extrêmistes. Edouard Philippe a bien dit qu'il voulait de l'apaisement: laissez-nous travailler pendant deux mois et on fera un point à ce moment-là".

Certains estiment qu’ils ont une chance d’éviter les expulsions en remettant de l’ordre dans la ZAD. Enfin, car ils souhaitent éviter à à tout prix la confrontation avec les forces de l’ordre, ils proposent au gouvernement de libérer, eux mêmes, la route des chicanes avant le 8 février prochain.

X.A avec Anaïs Denet