Nouvelle tribune de militaires: "Je la soutiens et je la signe", plaide Eric Ciotti

Bis repetita. Une nouvelle tribune de militaires encore une fois publiée sur le site de Valeurs Actuelles, agite l'opinion publique. Cette fois, ces auteurs sont anonymes et chacun est libre de la signer anonymement en guise de soutien. Cette nouvelle tribune qui dénonce encore une fois l'insécurité et agite le spectre d'une guerre civile inquiète le gouvernement. Jean Castex le Premier ministre a dénoncé lundi dans les colonnes du Parisien, une "tribune d'extrême-droite": "Qu’est-ce qui prouve que ce sont vraiment des militaires?", a ajouté le chef du gouvernement.
Sur RMC et BFMTV, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a dénoncé l'anonymat: "C'est ça le courage, d'être anonyme? Quand on veut faire de la politique, on se présente aux élections. (...) En démocratie, n'en déplaise à certains militaires, ce sont les gens qui décident entre Dupont et Duchmol", a-t-il plaidé face à Jean-Jacques Bordin.
"Il y a un procès permanent, dès qu’on émet un constat, on est d’extrême-droite"
Dans l'opposition de droite, on salue cette nouvelle tribune: "Je partage le constat de cette tribune, c’est un constat d’évidence on ne peut contester tout ce que l’on voit au quotidien et la terreur qui s’installe dans les quartiers ou la loi de la République n’est plus appliquée", plaide ce mardi sur RMC Eric Ciotti, député Les Républicains des Alpes-Maritimes. "Je soutiens cette tribune et je la signe", ajoute même l'élu.
Mais ne sont-ce pas ceux qui évoquent le plus un risque de guerre civile les plus amènes de la provoquer ? Non estime Eric Ciotti: "Ce sont des tensions que décrivaient fort justement Gérard Collomb quand il a quitté le ministère de l’Intérieur (évoquant des zones de non-droits ndlr). Je ne crois pas que ce soit un extrémiste. Dès qu’on décrit le mal ou la réalité des choses, on est taxé d’extrémiste. C’est la seule réponse du pouvoir".
"Il y a un procès permanent, dès qu’on émet une idée, un constat, on est d’extrême-droite. Je refuse cette caricature et cette limitation du débat politique", conclu Eric Ciotti.
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