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"On ne s'attaque pas à l'homme mais à l'usage de l'argent public" s'explique un journaliste de Mediapart qui a enquêté sur François de Rugy

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Les différentes révélations de Mediapart ont conduit à la démission de François de Rugy. Antton Rouget, journaliste au pôle "enquêtes" de média d'investigation se défend sur RMC de toute chasse à l'homme.

François de Rugy a jeté l’éponge. Le ministre de la Transition écologique a démissionné mardi sous le poids des différentes révélations publiées par Mediapart qui concernent notamment des repas fastueux servis à ses amis du temps où il était président de l’Assemblée nationale.

Le ministre d’Etat a donc préféré démissionner tout en attaquant Mediapart pour diffamation, alors que de nouvelles révélations -les dernières- allaient être publiées le mardi après-midi notamment concernant l’utilisation de son enveloppe de frais du temps où il était député ou ses chauffeurs.

"Il ne s’agit pas de garder des choses sous le coude"

Antton Rouget, journaliste au pôle “enquêtes” de Mediapart était l’invité de Bourdin direct sur RMC ce mercredi matin pour évoquer cette actualité brûlante, et défend les méthodes de sa publication. Certaines personnes reprochent le ‘feuilletonnage’ des révélations, mais il assure que c’est simplement la nature d’une enquête de découvrir de nouvelles informations au fur et à mesure.

"C’est le propre d’une enquête. Je note que l’on disait ça du Canard enchaîné au moment des révélations sur François Fillon alors qu’ils reconstituaient pièce après pièce le puzzle de ce qui allait devenir l’affaire Fillon. Pareil lors de l’affaire Benalla. Il ne s’agit pas de garder des choses sous le coude, quand les informations sont vérifiées et qu’on a pu les confronter au principal intéressé, nous les publions."

"On comprend que François De Rugy puisse être un homme touché, que sa démission doit être très douloureuse"

Antton Rouget assure toutefois ne pas se réjouir de la chute de François de Rugy et se défend de toute attaque visant l'homme.

"On comprend que François De Rugy puisse être un homme touché, que sa démission doit être très douloureuse, qu’il a porté des combats… Mais on ne s’attaque pas à un homme, on pointe des dysfonctionnements, on interroge des mécanismes, la cohérence d’un parcours politique et de propositions."
James Abbott